ACTUALITE
2024 UNE GRANDE ANNEE JAURES
Le centenaire de l’entrée de Jean Jaurès au Panthéon
Oui, pour la mémoire mais aussi pour souhaiter que le monstre de la guerre arrête son chemin sanglant à Gaza, en Ukraine, en Arménie, au Sahel … Il faut à tout prix croire que le centenaire de la panthéonisation de Jean Jaurès sera l’occasion de mobiliser tous ceux, et nous en sommes, pour qui la Paix et la Justice sociale sont une des raisons de vivre et d’espérer. La coïncidence avec l’accession au Panthéon de Manoukian, résistant insigne avec son groupe resté dans l’histoire comme celui « de l’affiche rouge », n’est pas un hasard et montre la nécessité de combattre les idées identitaires qui dérivent fatalement vers la xénophobie et le fascisme.
L’Association des Amis de Jean Jaurès célèbrera ce centenaire et sera associée à plusieurs manifestations prévues. Pour ne parler que des projets en cours dans notre immédiat environnement, le Centre National et Musée Jean Jaurès de Castres propose en ce moment une exposition « Jaurès intime » préparée par notre ami Max Assié, qui s’entoure d’un conseil scientifique où figurent Gilles Candar, Rémy Pech et Rémy Cazals.
A Villefranche d’Albigeois, le domaine de Bessoulet, demeure familiale de Jaurès, est restaurée pour figurer parmi les « maisons des illustres » de France.
A Pampellone, c’est notamment un « parcours Jaurès » qui voit le jour en juin.
A Narbonne, La Ligue des droits de l’homme met en place exposition, film, conférences.
Vous trouverez ci-dessous le détail de toutes ces manifestations au fur et à mesure des informations qui nous parviendront.
1924 Les mineurs de Carmaux portent le catafalque de Jaurès vers le Panthéon
Castres (Tarn)
Exposition : Jaurès intime
Castres (Tarn), Centre national et musée Jean Jaurès
2, place Pélisson – 81100 Castres 05 63 62 41 83
À l’occasion de la commémoration du centenaire du transfert des cendres de Jean Jaurès au Panthéon (23 novembre 1924), le Centre national et musée Jean Jaurès propose de découvrir une autre facette de Jean Jaurès, plus intimiste et personnelle : son attachement à son Tarn natal, à sa famille, ses amis, à travers la présentation de lettres, d’un album photos appartenant aux collections du musée Jaurès et du prêt exceptionnel d’œuvres du musée Toulouse-Lautrec d’Albi.
L’exposition a été réalisée par le Centre national et musée Jean Jaurès, avec le concours scientifique de Max Assié, historien, spécialiste de Jean Jaurès et la collaboration des Archives départementales du Tarn et du musée Toulouse-Lautrec d’Albi.
Conférences : Les rencontres Jaurès à Castres
Centre national et musée Jean Jaurès
2, place Pélisson – 81100 Castres
05 63 62 41 83
Ce cycle de conférences s'inscrit dans le cadre des actions liées à la commémoration du centenaire des cendres de Jean Jaurès au Panthéon, le 23 novembre 1924.
Vendredi 20 septembre, 18h, Jean Jaurès et la religion par Max Assié, historien et conférencier vice-président de la société des sciences art et belle lettre du Tarn avec l'intervention d'Alain Lévis historien et conférencier conservateur en chef honoraires de la bibliothèque municipale de Castres
Vendredi 25 octobre,18h, De Gaulle admirateur et critique de l'armée nouvelle de Jean Jaurès par Alain Levy, historien et conférencier, conservateur en chef honoraire de la bibliothèque municipale de Castres
Colloque : La panthéonisation de Jean Jaurès
Samedi 30 novembre, 9h-16h
Théâtre municipal de Castres
Place de la République 81100 Castres
05 63 62 41 83
Le 23 novembre 1924, Jean Jaurès – inhumé à Albi après son assassinat en 1914 – est transféré au Panthéon. Léon Blum fait de cette panthéonisation une fête nationale et un spectacle grandiose dont l’organisation est confiée au metteur en scène de théâtre Firmin Gemier. Couvert par toute la presse, l’événement est retransmis en direct à la radio d’Etat.
Entrée gratuite sur réservation.
Pour les membres de l’Association des amis de Jean Jaurès à Toulouse,
un voyage en bus sera organisé sur inscription à la rentrée de septembre.
Villefranche d'Albigeois (Tarn), domaine de Bessoulet
La maison de Jean Jaurès, oubliée pendant des décennies, sur le point de renaître.
Cette maison dans le département du Tarn a occupé une place centrale dans le vie de Jean Jaurès. Des élus locaux veulent faire sortir de l'oubli ce patrimoine historique.
Les efforts du maire, Bruno Bousquet, ont porté leur fruit : le point dans l’Humanité avec Jean-Emmanuel Ducoin, dans son bloc-notes du 26 avril 2024 :
« … A Bessoulet, les travaux ont débuté et avancent vite. Un budget de plus de 500 000 euros a été constitué, avec notamment le ministère de la Culture, la préfecture du Tarn et le Conseil départemental. La vie revient, les volets sont ouverts, la grille n’est plus fermée. Coups de pinceau et de marteau se succèdent à l’intérieur du bâtiment où Jean Jaurès a passé ses vacances et « écrit » des pages de sa vie politique, là où s’était jouée l’épopée des origines, là où le grand homme déclamait ses discours en latin, dans la glorieuse allée de châtaigniers séculaires qui n’existent plus. La bâtisse renaît, identique à ce qu’elle était il y a cent ans, aussi blanche qu’imaginée, figée dans un décor pas mal transformé au fil du temps. L’acquisition des deux tiers du domaine par la municipalité de Villefranche- d’Albigeois, propriété jusqu’alors de la commune de Carmaux, a été actée, de même qu’un accord avec le mobilier national. Des meubles d’époque vont être mis à disposition. Ils vont rejoindre le mobilier de Jaurès acquis par la mairie. Grâce aux interventions de François Hollande et au soutien du Secrétariat général de l’Elysée, Bessoulet obtiendra, en juin prochain, le prestigieux label « Maison des Illustres ». A la même période, les premiers visiteurs pourront retrouver l’intimité de Jean Jaurès, de la salle à manger en passant par le bureau dans lequel il rédigeait ses textes et éditoriaux. Fin juillet, un spectacle y sera donné pour commémorer les 110 ans de l’assassinat du fondateur de l’Humanité, panthéonisé il y a tout juste un siècle, en novembre 1924. Une inauguration officielle se déroulera cet été. Un comité scientifique, composé d’historiens et de personnalités, animera ce patrimoine de notre Histoire. Le bloc-noteur et Bruno Bousquet en font partie. Jaurès méritait cette débauche d’énergie. »
ACTUALITE RECENTE
25 novembre 2023
Toulouse, Conseil départemental de la Haute-Garonne
Colloque Guerres et paix du 19 ème au 21 ème siècle
Organisé en partenariat par le Conseil départemental, le journal L’Humanité, et l’Association des Amis de Jean Jaurès à Toulouse, le colloque a rencontré samedi 25 novembre un vif succès.
Dans le salon République, dès le matin, se pressaient plus de 200 personnes pour suivre les communications des historiens, politologues et journalistes sur un sujet hélas en phase avec une tragique actualité mais intervenant au moment précis où la trêve en Palestine apportait une lueur d’espérance.
Dans son exposé introductif, le président du Conseil départemental Sébastien Vincini plaça le colloque dans les perspectives de lutte contre les discriminations et les inégalités menée par l’Assemblée départementale, tout en soulignant l’exigence indispensable de fortifier les valeurs universelles et éminemment jaurésiennes de paix, fraternité et laïcité.
Le colloque se déroula ensuite sous la présidence conjointe de Rémy Pech et de Gilles Candar, président national de la Société d’études jaurésiennes.
En ce moment précis, où les institutions interétatiques multilatérales peinent à défendre la paix, en Ukraine comme au Proche-Orient ou au Sahel, cette journée de réflexion et de débat prévue de longue date trouve toute sa légitimité.
Souvent présenté comme une fatalité, le déclenchement en 1914 de la Première guerre mondiale résultait certes de l’exacerbation des rivalités nées de la concurrence capitaliste et du heurt des impérialismes coloniaux, mais aussi de la passivité ou de l’agressivité d’opinions publiques travaillées par les nationalismes et les xénophobies.
L’incapacité à mettre en place des institutions et des procédures d’arbitrage, les contradictions internes et l’impuissance de l’Internationale ouvrière ont alors réduit à néant les possibilités d’enrayer l’engrenage belliqueux.
L’assassinat de Jean Jaurès le 31 juillet 1914 préluda à la grande tuerie. Mais la pensée féconde et l’action inlassable de l’apôtre de la paix au cours des années précédentes éclairent le contexte du processus tout en offrant de larges pistes
de réflexion pour analyser la situation présente avec la lucidité nécessaire.
Deux types d’intervention ont animé cette journée où communications et débats ont alterné :
La matinée a été marquée par l’analyse de l’antagonisme « guerres et paix » au 19 ème et au début du 20 ème siècle et de ses prolongements aujourd’hui.
L’après-midi a permis d’aborder l’expérience directe des conflits et les analyses politiques. La mise en débat des possibilités d’interrompre les guerres a mis au jour des positions différentes, toujours exprimées avec respect et sérénité. Est bien apparu le but commun, celui d’instaurer la « paix véritable » si ardemment souhaitée par Jean Jaurès.
En attendant une publication prochaine des Actes du colloque, vous pouvez vous reporter aux résumés qui ont été distribués à tous les participants et sont disponibles en cliquant ici