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10  Impasse de la Colombette. Ancien siège du Parti ouvrier français

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Impasse de la Colombette. Ancien siège du Parti ouvrier français

La petite impasse à l’entrée de la rue de la Colombette (en venant du Boulevard Carnot) a abrité pendant quelques années le siège du Parti ouvrier fondé par Jules Guesde et Paul Lafargue, gendre de Karl Marx, dont Jaurès a été proche de 1892 à 1897.

 

Comme Jaurès lui-même l’a analysé dans son premier article en première page de la Dépêche « La politique toulousaine et la situation » (28 janvier 1887), la gauche et le mouvement ouvrier ont toujours été traversés à Toulouse par des divisions, l’unité ne s’imposant que pour faire face aux forces de la droite conservatrice, longtemps présentes et agissantes dans notre ville.

On peut relever la précocité de l’engagement syndicaliste avec l’ancien militant de la Commune de Toulouse en 1871, Emile Heybrard (1834- ?) ; l’existence d’un fort courant blanquiste autour de Charles de Fitte (1857-1893) ; dans la mouvance de Marius Madières, la présence d’anarchistes s’intitulant « les Vengeurs ». Mais ce sont curieusement les guesdistes qui mettent sur pied l’organisation la plus forte et la plus pérenne, le Parti ouvrier français, qui à Toulouse, tient ces réunions en ce lieu. Le leader toulousain des guesdistes fut le médecin Louis Bach (1838-1903) qui avait été médecin-major de la Commune de Paris, très proche de Jules Guesde, qui s’installe à Toulouse au début des années 1890.

Les principaux animateurs du socialisme toulousain des années 1900 aux années 1940 seront marqués par le guesdisme : Albert Bedouce, Jean Rieux, Paul Vigneau, Etienne Billières ont tous fréquentés cette obscure impasse, et Jaurès lui-même devait connaître l’adresse, lui qui eut l’appui de ses adeptes. Rappelons qu’il s’implanta à Carmaux grâce aux ouvriers guesdistes regroupés autour de Michel Aucouturier (1863-1916). Albert Bedouce accourut de Toulouse pour le soutenir lors de la désignation à la candidature à la députation en décembre 1892.

 

Définition sommaire des courants socialistes :

  • courant blanquiste : héritiers des révolutions du siècle écoulé (1789, 1830, 1848), ils préparent un « grand soir », une prise de pouvoir brutale qui précèdera l’installation depuis Paris de la société nouvelle.

  • courant guesdiste : fondé sur l’idéologie marxiste, ils comptent sur la lutte de classes pour instaurer une société collectiviste, mais la conquête électorale de nombreuses mairies en fait des praticiens du socialisme municipal.

  • courant anarchiste : méfiants envers la démocratie représentative, ils misent sur l’action directe pour augmenter les droits des travailleurs et organisent de nombreux syndicats confédérés en 1895 dans la CGT. À Toulouse, ils sont représentés par le mouvement « Les vengeurs ».

  • courant réformiste : renonçant à une prise du pouvoir par la violence, ils militent pour une stratégie gradualiste, obtenant des réformes, sans perdre l’objectif de transformer la société.

 

Voir aussi

  • Parcours n°12 La Bourse du Travail

  • Fiche transversale Jaurès le militant socialiste.

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