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Bienvenue dans le Parcours Jaurès





PAS À PAS DANS LA VILLE DE TOULOUSE AVEC JEAN JAURÈS

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À l’occasion du centenaire de la panthéonisation de Jean Jaurès le 23 novembre 2024, la ville de Toulouse a édité un dépliant (téléchargeable ci-dessous) qui rappelle tous les lieux de la ville où le grand homme a laissé son empreinte. Il ne s’agit pas d’un parcours, mais d’un repérage sur plan à l’appui d’un récit construit autour des activités de Jaurès à Toulouse, comme enseignant, comme journaliste, comme militant socialiste ou comme élu de la République.


Les amis de Jean Jaurès ont souhaité prolonger ce travail, en enrichissant chaque lieu d’une documentation, et en proposant des parcours.
 

Le projet va se faire en deux temps :


PROJET 1 (réalisé)
Chaque lieu est documenté, permettant d’en faire surgir l’histoire et le rapport qu’il entretient avec Jaurès, grâce à un texte explicatif et des illustrations. À ce stade, textes et illustrations sont accessibles uniquement sur le site, ci-dessous. Sa consultation par les internautes permet déjà de répondre à leur curiosité.


PROJET 2 (en préparation)
Ultérieurement, en liaison, nous l’espérons, avec la ville de Toulouse, il sera possible, grâce à un nouveau dépliant ou une application smartphone, d’accéder via un QR-Code à la documentation mise sur le site. Plusieurs parcours seront suggérés, thématiques ou géographiques.

Apprenez déjà à mieux connaitre les lieux de Toulouse marqués par la présence de Jaurès.​

Jaurès et Toulouse

Un citoyen adoptif exceptionnel

Nul n'a parlé avec plus d'admiration ni de tendresse que Jean Jaurès de « Toulouse, la grande métropole du Midi ». Au Capitole, flamboie la fresque des Promeneurs, brossée vers 1890 par le jeune peintre post-impressionniste Henri Martin (Parcours n° 14). Le professeur de philosophie et adjoint au maire arpente les bords de Garonne où s'agite un peuple de lavandières et de pêcheurs de sable. Flanqué de quelques amis qui « brassèjent » en discourant, le jeune professeur, coiffé d'un canotier, lève un regard clair vers la ville mais aussi, sûrement, vers les lendemains qui chantent et qu'il prépare déjà activement. Oui Jaurès est bien à ce moment-là, il l'a dit lui-même avec émotion, un « citoyen adoptif de Toulouse. »

Rien pourtant ne prouve qu'il ait connu la ville avant la rentrée scolaire de 1882. Il avait alors 23 ans quand il fut appelé par le recteur Claude Perroud à donner des conférences de philosophie à la Faculté des Lettres, et un cours hebdomadaire de psychologie aux jeunes filles inscrites dans le lycée Saint Sernin qui venait d'être créé dans l'Hôtel du Barry tout proche (Parcours n° 6).

Pour son premier passage dans la ville, Jaurès, encore célibataire, loue avec sa mère Adélaïde, une petite maison rue Frizac (Parcours n° 9). Dans ce quartier, quelques chantiers universitaires vont bientôt perturber les grands espaces verts aménagés pour les Toulousains autour du grand Rond, un siècle auparavant. On l'imagine, sa serviette sous le bras. Il marche sans se presser à travers le jardin royal puis le quartier Saint-Etienne, la toute neuve rue Alsace et la place du Capitole pour gagner « le vieil amphi de la rue Matabiau » (aujourd'hui salle du Sénéchal, rue Rémusat (Parcours n° 7) et y retrouver ses étudiants, peut-être pour un cours public sur Dieu, souvent cité mais à jamais perdu. Il apprécie en connaisseur le patrimoine architectural, mais aussi le bouillonnement de cette ville qui se modernise.

Rappelé dans son Tarn ancestral et dans le Paris de sa formation intellectuelle par son élection, plus jeune député de la Chambre de 1885, il revient à Toulouse dès janvier 1887 où il entre à la Dépêche pour un article hebdomadaire. Il reprend son poste à la Faculté après les législatives perdues de 1889 et il est élu adjoint au maire six mois plus tard. C'est à Toulouse qu'il écrit ses thèses, qu'il fait construire des écoles, des facultés (lettres, Parcours n°2 ; sciences, médecine, Parcours n° 8) à la faveur de son mandat. C'est aussi à Toulouse qu'il noue des relations assidues avec le monde ouvrier. Il arbitre en 1891 le conflit du tram, et suit en 1892 la construction de la Bourse du travail (Parcours n° 12). La fréquentation des militants socialistes l’a sûrement conduit dans la petite impasse de la Colombette où les guesdistes du Parti ouvrier avaient établi leur siège (Parcours n°10). Marié et père de famille, il habite alors place Saint Pantaléon (aujourd'hui Salengro) où une plaque a été apposée en 1959 par la section SFIO (Parcours n° 1). Dans ce bel appartement il peut recevoir ses collègues, qu’il rencontre aussi dans les cafés de la place du Capitole (café de la Paix, Bibent, toujours florissant aujourd’hui).

Mais voilà que le Tarn l'appelle de nouveau, les mineurs et les verriers de Carmaux font de lui un député socialiste. Il les défendra en fondant la verrerie ouvrière d’Albi en 1895, dont le principal dépôt se situe rue Saint-Papoul (Parcours n°11). A Toulouse encore, La Dépêche est là pour diffuser ses chroniques littéraires, ses écrits d'actualité, ses articles pour la paix, la laïcité, la défense de Dreyfus (Parcours n° 3). Il fournit également des articles aux journaux socialistes, tel Le Midi socialiste (Parcours n°4). Il intervient pour souder la gauche dans les municipales incertaines de 1908. La même année il emmène vers l’unité le congrès socialiste qui se tient au réfectoire des jacobins (Parcours n° 5). Et il y prononce plusieurs conférences, qui fascinent de jeunes auditeurs, tel Vincent Auriol.

En 1911, ayant quitté sa maison de vacances du Tarn pour prononcer à Toulouse sa célèbre conférence sur Tolstoï au bénéfice des cheminots en grève, il réplique à ce jeune avocat, un peu étonné de son costard élimé : « Vous savez bien, Auriol, je suis un paysan qui a fait des études ! ». Paysan, bien sûr, mais aussi savant et militant au milieu du peuple, au sein de la ville.

Au Square Charles de Gaulle, un monument, faible vestige de la statue en pied de plus de 2 mètres de haut inaugurée en 1929 (Parcours n° 13) honore sa mémoire.

 

 

Rémy Pech

Ce sont les lieux témoins de l’attache profonde entre la ville de Toulouse et Jean Jaurès que le « parcours Jaurès » va vous faire découvrir. Parcours suggéré, au gré de vos envies et de l’endroit où vous trouvez. Rejoignez donc Jaurès sur les bords de la Garonne et ailleurs.

Découvrez les informations sur les lieux du parcours Jaurès

(GPS, Histoire, Vidéos ... )


En cliquant sur les vignettes

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1

20, place Saint-Pantaléon (aujourd’hui Roger Salengro). Appartement de Jean Jaurès à Toulouse.

Jean Jaurès a vécu de l’automne 1889 à janvier 1893 dans l’appartement du premier étage de cet immeuble ancien -et cossu- avec sa femme, Louise Bois, épousée à Albi en 1886 et sa fille Madeleine née à Paris le 19 septembre 1889. Sa mère Adélaïde née Barbaza, veuve depuis 1882, qu’il aimait beaucoup, habitait rue Frizac.

2

2, Rue des Salenques. La Faculté des Lettres

Le 17 novembre 1892, Jean Jaurès, adjoint au maire en chargé de l’Instruction publique, inaugure au nom de la municipalité le nouveau bâtiment de la Faculté des Lettres, dans les prolongements des bâtiments de la Faculté de Droit (actuelle rue Lautman et rue des Salenques).

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42 bis rue Alsace et 15 rue Rivals. L’ancien siège de la Dépêche.

Jean Jaurès s’est rendu souvent à ces adresses pour son travail de journaliste. Il était tout jeune député du Tarn, lorsqu’il commença cette carrière, en 1887, sollicité par Rémy Couzinet, le directeur de la Dépêche.

4

38, rue Roquelaine. L’ancien siège du Midi socialiste.

Siège aujourd’hui de la Samba brésilienne et du Carnaval de Toulouse, ce bâtiment a abrité de 1906 à 1944 les journaux socialistes toulousains, La Cité puis le Midi socialiste, à partir de décembre 1908. Ces journaux sont disponibles sur les sites de Rosalis et Gallica.

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Réfectoire des Jacobins. Congrès du Parti socialiste en 1908.

Du 15 au 18 octobre 1908 s’est tenu à Toulouse le 5ème congrès du Parti socialiste (Section française de l’Internationale ouvrière, SFIO). La décision de fixer à Toulouse ce congrès avait été prise un an plutôt au 4ème congrès SFIO de Nancy. À Toulouse, les socialistes administraient alors la commune depuis 1906 avec les maires Albert Bedouce, puis Jean Rieux. Les radicaux reprirent la mairie, mais le congrès de Toulouse fut maintenu.

6

Place Saint-Sernin. Jaurès professeur au lycée Saint-Sernin

Le « Lycée de jeunes filles » (aujourd’hui Lycée Saint-Sernin) a été ouvert le 7 janvier 1884 en vertu de la loi Camille Sée, votée le 21 décembre 1880 sous le gouvernement de Jules Ferry. Le bâtiment principal de ce lycée est l’hôtel Dubarry, construit en 1775 pour le beau-frère et ex-amant de la célèbre « du Barry », Jeanne Bécu, favorite de Louis XV, guillotinée en 1794. L’hôtel Dubarry avait été racheté par les bénédictines et transformé en maison d’éducation.

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L’hôtel du Sénéchal

Ce bâtiment avait été édifié à partir de 1550 pour servir à la Sénéchaussée, devenue Présidial (institution royale de police et justice). Ses façades classiques datent du XVIIIème siècle. A la Révolution, l’hôtel du Sénéchal est affecté au Tribunal de première instance.

8

Allées Jules-Guesde. FACULTÉS DES SCIENCES, MEDECINE ET PHARMACIE DE TOULOUSE

Le 20 mai 1891, le président de la République Sadi Carnot inaugure les bâtiments financés et construits par la Ville de Toulouse.

A cette occasion le maire Camille Ournac confie à Jaurès, adjoint à l’Instruction publique, le soin de remettre ces bâtiments à l’État, responsable de l’Enseignement supérieur.

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9

Place du Busca. École Jean Jaurès

Ce groupe scolaire, en projet depuis 1906, fut inauguré en 1927 par Etienne Billières et Jules Julien, respectivement maire et premier adjoint délégué à l’Instruction publique, élus en 1925. Ses concepteurs furent les architectes municipaux Jules Milloz et Jean Montariol. Construit à la limite du quartier plutôt huppé du Busca et de celui de Saint-Michel beaucoup plus populaire, il fournit une série de bâtiments scolaires pourvus de toutes les commodités pour accompagner le développement urbain considérable en cours.

10

Impasse de la Colombette. Ancien siège du Parti ouvrier français

La petite impasse à l’entrée de la rue de la Colombette (en venant du Boulevard Carnot) a abrité pendant quelques années le siège du Parti ouvrier fondé par Jules Guesde et Paul Lafargue, gendre de Karl Marx, dont Jaurès a été proche de 1892 à 1897.

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14, rue Saint-Papoul. L’ancien dépôt de la Verrerie ouvrière d’Albi (VOA)

Ceux qui s’intéressent à Jean Jaurès auront plaisir à découvrir ce superbe bâtiment daté de 1903 où subsistent, dans sa cour accessible, quelques inscriptions à moitié effacées rappelant son origine et une clef de voûte sculptée figurant la tête du dieu Bacchus, bien à sa place dans ce lieu où transitèrent pendant plus de 50 ans bouteilles, flasques, bonbonnes et canettes destinée à recevoir vins et bières produits ou débités à Toulouse ou dans les environs.

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19, Place Saint-Sernin. La Bourse du Travail

La « maison des syndicats » se dresse à Toulouse, telle un défi, à proximité immédiate du chevet de l'insigne basilique Saint-Sernin et de son presbytère, sur l'emplacement d'un ancien couvent récupéré par la municipalité républicaine dans les années 1880. À cette époque, l’Église pouvait apparaître comme dispensatrice d'un « opium du peuple » favorisant la soumission des ouvriers à leurs patrons, qui à Toulouse, pour la plupart d'entre eux, menaient dans les rangs monarchistes ou boulangistes de vigoureuses campagnes contre le régime républicain.

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Square Charles de Gaulle. Monument à Jean Jaurès.

L’installation en place publique de bustes ou de monuments dédiés à Jaurès a été évoquée dès la période de la guerre qu’il avait tenté de conjurer, accédant au titre incontesté d’ « apôtre de la paix ».

À Toulouse, une délibération du conseil municipal du 21 décembre 1916 retient un projet de buste destiné à la salle des illustres (où les seuls monuments dans la salle elle-même sont ceux de Pierre de Fermat et Pèire Goudouli), finalement situé au pied du grand escalier.

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Jean Jaurès au Capitole

Jaurès, appelé à se présenter à une élection municipale partielle en août 1890 par le maire radical Camille Ournac, est fortement présent dans l’Hôtel de Ville où il fut adjoint délégué à l’Instruction publique jusqu’en janvier 1893, date de sa première élection en tant que député de Carmaux .

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