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- Les Jacobins | AMISDEJAURESTOULOUSE
5 - Réfectoire des Jacobins. Congrès du Parti socialiste en 1908. Toulouse le 5ème congrès du Parti socialiste Du 15 au 18 octobre 1908 s’est tenu à Toulouse le 5ème congrès du Parti socialiste (Section française de l’Internationale ouvrière, SFIO). La décision de fixer à Toulouse ce congrès avait été prise un an plutôt au 4ème congrès SFIO de Nancy. À Toulouse, les socialistes administraient alors la commune depuis 1906 avec les maires Albert Bedouce, puis Jean Rieux. Les radicaux reprirent la mairie, mais le congrès de Toulouse fut maintenu. Il se déroula dans la salle du réfectoire du couvent des Jacobins. L’édifice érigé par les Dominicains au XIIIème siècle, devenu propriété de la ville à la suite de la Révolution française, fut longtemps occupé par l’armée, au prix de nombreux dégâts malgré le classement comme monument historique dès 1841. L’armée quitte les lieux en 1865, et le bâtiment connait de multiples usages. Son réfectoire héberge de nombreuses réunions. Le congrès intervient à un moment de rupture avec les radicaux, au pouvoir en France depuis 1906 avec Georges Clemenceau, et dans un contexte de nombreuses mobilisations et grèves ouvrières orchestrées par la CGT. Il s’agit pour la SFIO de définir la ligne politique d’un parti en ascension rapide. Les 282 délégués des fédérations (dont 7 femmes) étaient divisés en trois grands courants : les guesdistes (de leur chef Jules Guesde, fidèles au marxisme), les jaurésiens partisans de réformes, et les « insurrectionnels » avec le Toulousain Hubert Lagardelle. Après des débats animés, le congrès se rassemble dans une motion unanime présentée par Jaurès qui définit le « réformisme révolutionnaire » en associant les réformes à obtenir immédiatement avec l’objectif final de transformation de la société. L’unité ainsi atteinte va permettre à Jaurès de continuer les combats déjà en cours (laïcité, impôt sur le revenu, retraites) et de lutter pour préserver la paix, jusqu’à son assassinat le 31 juillet 1914, la veille de déclenchement de la Première guerre mondiale. L’agencement de la salle du réfectoire, les décorations et banderoles, tous les acteurs, siégeant à la tribune ou attablés en rangs serrés nous sont connus de façon très précise grâce à 54 photographies de l’événement prises par le photographe toulousain Georges Baudillon et diffusées en cartes postales. Elles ont été éditées et commentées (Toulouse 1908, Le congrès pour l’unité socialiste, sous la Direction de R. Pech, (Éditions Midi Pyrénéennes, 2022) Voir aussi Fiche transversale Jaurès le militant socialiste. TELECHARGER ECOUTER LA VISITE AVEC UN GUIDE AUDIO Cliquez sur les icones pour atteindre les lieux du parcours Jaurès.
- 9 - Place du Busca | Ades
9 - Place du Busca. École Jean Jaurès Place du Busca. École Jean Jaurès Ce groupe scolaire, en projet depuis 1906, fut inauguré en 1927 par Etienne Billières et Jules Julien, respectivement maire et premier adjoint délégué à l’Instruction publique, élus en 1925. Ses concepteurs furent les architectes municipaux Jules Milloz et Jean Montariol. Construit à la limite du quartier plutôt huppé du Busca et de celui de Saint-Michel beaucoup plus populaire, il fournit une série de bâtiments scolaires pourvus de toutes les commodités pour accompagner le développement urbain considérable en cours. Le groupe scolaire est construit en briques apparentes, avec, en façade, des jeux de briques animant les élévations. Les grilles et portails en fer forgé sont de style Art déco. Comme il était de règle, l’école était aussi un foyer d’éducation populaire en hébergeant les sièges et activités d’amicales dévolues à l’animation artistique et théâtrale du quartier. Des classes supplémentaires ont été inaugurées en 1929 -école maternelle- et 1931 -école de filles-. C’est à l’occasion de l’inauguration de l’école maternelle que le groupe scolaire du Busca fut baptisé École Jean Jaurès comme le rapporte le Bulletin municipal de Toulouse (Voir aussi Le Midi socialiste du 18 mars 1929) : « Enfin [le maire Etienne Billières] s’est demandé avec [le premier adjoint] Julien qui serait le parrain de ce groupe scolaire, et s’étant reporté à la vie d’un homme que nous connaissons bien et admirons comme un grand Français qui aimait à venir converser longuement avec sa mère qui l’adorait au Jardin des Plantes, et c’est le nom de Jean Jaurès que portera désormais le groupe du Busca, car cette grande figure qu’on évoquera dans l’école donnera aux maitres et maitresses l’encouragement nécessaire pour que les enfants deviennent plus tard des hommes libres, afin que la Paix universelle soit toujours conservée et que les horreurs de la guerre disparaissent. ». De fait, la première habitation de Jean Jaurès à Toulouse, en 1883, avec sa mère, était située à proximité immédiate, au 11 bis rue Frizac (aujourd’hui remplacée par un immeuble). (Jaurès, marié, habita ensuite Place du Salengro, voir fiche n° 1). TELECHARGER ECOUTER LA VISITE AVEC UN GUIDE AUDIO Cliquez sur les icones pour atteindre les lieux du parcours Jaurès.
- Faculté des Sciences | AMISDEJAURESTOULOUSE
8 - Allées Jules-Guesde. FACULTÉS DES SCIENCES, MEDECINE ET PHARMACIE DE TOULOUSE Allées Jules-Guesde. FACULTÉS DES SCIENCES, MEDECINE ET PHARMACIE DE TOULOUSE Le 20 mai 1891, le président de la République Sadi Carnot inaugure les bâtiments financés et construits par la Ville de Toulouse. A cette occasion le maire Camille Ournac confie à Jaurès, adjoint à l’Instruction publique, le soin de remettre ces bâtiments à l’État, responsable de l’Enseignement supérieur. On peut rappeler que Jaurès avait défendu dans la Dépêche la constitution des universités régionales et oeuvré avec son ami le recteur Claude-Marie Perroud pour l’accession nécessaire de l’École de Médecine de Toulouse (fondée en 1801 par la Société de médecine, chirurgie et pharmacie de Toulouse) au rang de Faculté, à l’instar de Montpellier. Le discours de Jaurès insiste sur la nécessaire collaboration des instances locales et de l’État, sur l’ouverture des Facultés à un plus grand nombre d’étudiants, sur le rayonnement, dans la diversité, de la recherche et de l’enseignement qui y sont dispensés. Il souhaite que «la haute science et la haute pensée soient pénétrées par le renouveau fraternel des sociétés humaines». Les architectes Joseph Galinier( puis plus tard Joseph Thillet) ont construit des bâtiments fonctionnels pour les laboratoires et les cours, jouxtant le muséum récemment aménagé (1865). Ils ouvrent sur la ville par des façades décorées des bustes des grands scientifiques et médecins toulousains, rehaussées de frontons symbolisant les progrès de la recherche, par exemple la vaccination ou la leçon d’anatomie. De nos jours, ces monuments récemment restaurés en bordure des allées Jules Guesde (Saint-Michel à l’époque de l’inauguration) et adossés au Jardin des Plantes hébergent toujours des locaux universitaires (salles de soutenance de thèses) mais aussi, avec le Quai des Savoirs, des espaces de promotion de la recherche scientifique (expositions, conférences), le Muséum récemment rénové. L’amphithéâtre de l’ancienne École de médecine, œuvre d’Urbain Vitry (1837) passé à la Faculté de Médecine, alloué au Museum après 1931 est devenu en 1945 un théâtre, baptisé en 1960 Daniel Sorano. La pensée d’excellence et d’ouverture développée par Jaurès à l’adresse de l’Université inspire toujours l’établissement. Voir aussi Fiche transversale Jaurès l’élu de la République Document.pdf ECOUTER LA VISITE AVEC UN GUIDE AUDIO Cliquez sur les icones pour atteindre les lieux du parcours Jaurès.
- Contact Les Amis de Jaurès à Toulouse
Venez nous rejoindre pour contribuer aux débats et conférences Contactez-nous « Association Les Amis de Jean Jaurès à Toulouse » 8, rue Saint Henri 31000 Toulouse aajjt@orange.fr
- rue Salenque | AMISDEJAURESTOULOUSE
2 - 2 Rue des Salenques - Faculté des Lettres 2, Rue des Salenques. La Faculté des Lettres Le 17 novembre 1892, Jean Jaurès, adjoint au maire en chargé de l’Instruction publique, inaugure au nom de la municipalité le nouveau bâtiment de la Faculté des Lettres, dans les prolongements des bâtiments de la Faculté de Droit (actuelle rue Lautman et rue des Salenques). L’inauguration a lieu dans le nouvel amphithéâtre (qui portera le nom de Jules Marsan, doyen prestigieux des années 1930) en présence du recteur Perroud qui réceptionne le bâtiment, du maire Honoré Serres, du préfet, des collègues alors en poste. Il y a aussi de nombreux étudiants chahuteurs à l’égard du doyen Benoît, qui était accusé d’avoir organisé des épreuves « hors sujet » à la dernière session d’examen. Dans son discours, Jaurès, qui auparavant avait enseigné pendant 5 ans à l’amphithéâtre du Sénéchal (Voir Parcours n° 7), déplore déjà l’exiguïté de locaux. Il célèbre l’effort conjugué des instances nationales et locales pour ouvrir les formations universitaires à un plus grand nombre d’étudiants et affirme sa foi dans le développement des universités régionales. Jaurès, en campagne électorale dès décembre 1892, puis élu député à Carmaux à la fin de janvier 1893, n’a exercé son métier de professeur de philosophie que quelques semaines dans ces lieux. Devenus notoirement insuffisants, les locaux seront abandonnés au début des années 1970 pour le campus du Mirail, après 80 ans d’utilisation et de cohabitation parfois conflictuelle avec les juristes, tout le contraire de ce que Jaurès avait souhaité ! Le bâtiment des Lettres a été récupéré par l’université Toulouse Capitole, qui occupait le site depuis le Moyen Age. Une plaque apposée dans l’amphi Marsan en 2009 rappelle l’inauguration des lieux par Jaurès. Elle est ainsi libellée : En ces lieux le 17 novembre 1892 Jean Jaurès, maître de conférence en philosophie, adjoint au maire de Toulouse délégué à l’instruction publique, a inauguré les nouveaux locaux de la Faculté des lettres. Le 10 décembre 2009 l’Université de Toulouse et la Ville de Toulouse lui ont rendu hommage à l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance// Voir aussi : Fiche transversale Jean Jaurès l’enseignant. Parcours n° 7 La maison du Sénéchal. TELECHARGER ECOUTER LA VISITE AVEC UN GUIDE AUDIO Cliquez sur les icones pour atteindre les lieux du parcours Jaurès.
- La Maison du Sénéchal | AMISDEJAURESTOULOUSE
7 - 17, rue Charles de Rémusat. La première faculté des lettres : l’hôtel du Sénéchal La première faculté des lettres : l’hôtel du Sénéchal, 17, rue Charles de Rémusat. Au début de la carrière de Jaurès, la Faculté des lettres, où il enseigna, occupait l’hôtel du Sénéchal, 17, rue de Rémusat. L’hôtel du Sénéchal Ce bâtiment avait été édifié à partir de 1550 pour servir à la Sénéchaussée, devenue Présidial (institution royale de police et justice). Ses façades classiques datent du XVIIIème siècle. A la Révolution, l’hôtel du Sénéchal est affecté au Tribunal de première instance. En 1810, l’Université de Toulouse est reconstituée et la faculté des lettres s’installe dans l’hôtel du Sénéchal, avant de rejoindre la faculté de droit, rue de l’Université, en 1892, dans de nouveaux bâtiments. C’est Jean Jaurès, adjoint à l’instruction publique, qui inaugure ces nouveaux bâtiments, au 4 de l‘actuelle rue Albert-Lautmann (voir fiche n°2). Il y donnera encore quelques cours. L’hôtel du Sénéchal redevient bâtiment communal. L’amphithéâtre du Sénéchal rue de Rémusat au temps de Jean Jaurès. Jean Jaurès a enseigné de 1883 à 1885 puis de 1889 à 1893. Il a dispensé ses cours de philosophie dans l’amphithéâtre du Sénéchal. Jaurès évoque avec tendresse le « vieil amphi de la rue Matabiau » déjà dénommée Rémusat à son époque. Les bancs en bois peints en noir n’ont été remplacés par des fauteuils que vers 1980. Le Sénéchal hébergeait la Faculté de Lettres, un peu éclipsée au 19ème siècle par celle du Droit déjà installée rue de l’Université (actuelle rue Lautman).C’est au Sénéchal qu’il fit ses débuts universitaires en y prononçant plusieurs conférences dès 1882, puis en prenant un poste de maître de conférences de 1883 à 1885, s’installant à Toulouse avec sa mère à ce moment-là. Il y fréquenta des professeurs prestigieux comme Gabriel Compayré, Tarnais et homme politique comme lui, Ernest Mérimée qui organisa enseignement et recherches sur le monde hispanique dès cette époque… Les rapports du recteur Claude Perroud (normalien comme lui, il resta en poste de 1880 à 1908 et fut, par ailleurs témoin du mariage de Jaurès à Albi en 1886) sont particulièrement élogieux pour le jeune professeur de philosophie. Outre ses cours de licence et d’agrégation, il y dispensa des cours publics ouverts à tous le samedi après-midi, qui ont connu un vif succès. Le futur maire socialiste Albert Bedouce, alors jeune employé de l’imprimerie Sirven et militant du parti ouvrier de Jules Guesde y fut assidu. On n’a pas conservé les textes des cours universitaires de Jaurès, contrairement aux cours dispensés au lycée d’Albi, qui font l’objet, avec ses thèses, du volume 3 intitulé : « Philosopher à trente ans » des Oeuvres publiées par la Société des Études jaurésiennes (Fayard). Dans plusieurs articles de la Dépêche en 1890, Jaurès a développé le projet d’université régionale en insistant sur les rapports avec les autres universités du Midi (Bordeaux, Montpellier, Aix en Provence) et sur l’ouverture à l’international en privilégiant le monde hispanique. L’amphithéâtre du Sénéchal est devenu une salle de conférences municipales très utilisée aujourd’hui. Voir aussi Fiche transversale Jaurès l’enseignant TELECHARGER ECOUTER LA VISITE AVEC UN GUIDE AUDIO Cliquez sur les icones pour atteindre les lieux du parcours Jaurès.
- place Salingro | AMISDEJAURESTOULOUSE
1 - 20 Place Salengro Appartement de Jean Jaurès à Toulouse. Jean Jaurès a vécu de l’automne 1889 à janvier 1893 dans l’appartement du premier étage de cet immeuble ancien -et cossu- avec sa femme, Louise Bois, épousée à Albi en 1886 et sa fille Madeleine née à Paris le 19 septembre 1889. Sa mère Adélaïde née Barbaza, veuve depuis 1882, qu’il aimait beaucoup, habitait rue Frizac. Il a ainsi vécu à proximité de la Faculté des Lettres qui se trouvait 17, rue Charles de Rémuzat (amphithéâtre du Sénéchal) où il exercé jusqu’en novembre 1892, puis rue Lautman (ex Rue de l’Université) jusqu’en Janvier 1893, date de son départ pour Carmaux. Il est également proche du Capitole où il est élu à la municipalité dès août 1890. Dans cet appartement, Il a reçu ses amis de la Faculté, de la municipalité et de la Dépêche. On a quelques échos de sa bonne volonté et de sa maladresse pour danser le quadrille lors d’une soirée (d’après une lettre de Beaudoin à Louis Soulé, La vie de Jaurès, 1921). La petite plaque que l’on peut voir sur la façade de l’immeuble a été apposée le 21 novembre 1959 par la section toulousaine du parti socialiste SFIO à l’occasion du centenaire de la naissance de Jaurès (3 septembre 1859). Les socialistes toulousains connaissaient cette année-là des difficultés liées au passage de la IVème à la Vème République. Le maire, depuis 1944 Raymond Badiou, désapprouvant la participation de la SFIO au gouvernement du général de Gaulle, avait démissionné. Son camarade Louis Bazerque lui avait succédé. La référence à Jaurès, artisan de l’unité socialiste, était donc opportune, s’inscrivant elle-même dans une place dédiée au ministre du gouvernement du Front populaire. ECOUTER LA VISITE AVEC UN GUIDE AUDIO Cliquez sur les icones pour atteindre les lieux du parcours Jaurès.
- Actualité autour de Jaurès | Ades
Cette rubrique aborde ici des sujets d’une brûlante actualité en France et dans le monde, elle ne se limite pas à l’évocation des grands événements dont Jean Jaurès fut le témoin et l’acteur. Si vous aussi, vous souhaitez contribuer à travers votre actualité, décrivez nous cette actualité et expédiez à notre association les éléments que vous souhaitez voir paraitre dans notre site internet. Autour de Jaurès Cette rubrique aborde ici l’actualité de Jaurès en France et dans le monde. Si vous aussi, vous souhaitez contribuer à travers votre actualité, expédiez à notre association les éléments que vous souhaitez voir paraitre dans cette rubrique. contact par mail : aajjt@orange.fr Pour rappel, dans la rubrique « Evénements » vous trouverez l’actualité de Jaurès dont l’association est partie prenante (participation, coorganisation…) Actualités 2025 à retenir autour de Jaurès Semaine culturelle « Jean Jaurès » à Luchon : Conférence de Remy Pech Vendredi 25 juillet 2025 - 16 heures Les passionnés de culture et d’histoire ont rendez-vous avec la semaine culturelle « Jean Jaurès » orchestrée par le centre culturel, du 21 au 25 juillet à Luchon. Au cœur de cet événement, une conférence captivante de Remy PECH rendant hommage à Jean Jaurès, sur le thème " Jaurès, combattre pour la paix " vendredi 25 juillet à 16 heures au Casino. Deux films intéressants sur Jaurès qui sont à voir : Un film sur Bessoulet, pour vous préparer à la notre journée du 4 octobre ( Le voyage annuel de l'association aura lieu le 4 octobre à Bessoulet) : Diffusée sur France 5 le 06/07/2025 à 22h36 - Cette vidéo est disponible jusqu'au 09/01/2026 C'est dans ce Tarn où il est né et qu'il passait ses étés en famille, que Jaurès est devenu l'homme de combats. "Le Bessoulet", avec sa grande bâtisse et ses 50 hectares près du village de Villefranche d'Albigeois, est en fait la maison de Louise, son épouse, ou plutôt de Madame Blois, sa belle-mère ... https://www.france.tv/france-5/une-maison-une-legende/7273820-jean-jaures-dans-le-tarn-les-racines-du-combat.html Le film de Francis Fourcou, cinéaste et adhérent de l'Association des Amis de Jaurès, le tout récent film : https://viaoccitanie.tv/replay-le-voyage-de-jean-jaures-en-amerique/ On suit Jaurès de Lisbonne à Buenos-Aires, commenté par des historiens de France et d'Amérique du Sud. Le film est aussi programmé ce soir lundi 21 juillet à 23h50 sur Via Occitanie. 2025 Une émission sur les réalisations d’un maire socialiste à Toulouse Nous avons signalé dans la rubrique Bibliographie la parution d’un petit ouvrage sur Etienne Billières, maire socialiste de Toulouse. Au même moment Arte propose une émission sur les réalisations architecturales de ce maire, marquées par l’esthétique de l’Art déco. Arte 28 mai 2025 Invitation au voyage Un souffle Art déco sur Toulouse https://www.arte.tv/fr/videos/127150-000-A/un-souffle-art-deco-sur-toulouse/ 2025 Deux expositions sur Dreyfus Moins connues que J’accuse… ! mais tout aussi décisives, Les Preuves, écrites par Jean Jaurès pendant l’été 1898, constituent une démonstration implacable de l’innocence du capitaine Dreyfus. Deux expositions reviennent en 2025 sur cet homme, dont le destin continue à interroger notre engagement en faveur de la vérité et de la démocratie. Paris Musée d’art et d’histoire du judaïs Mai- août 2025 Exposition Alfred Dreyfus. Vérité et justice Près de vingt ans après sa première exposition consacrée à Alfred Dreyfus, le musée d’art et d’histoire du Judaïsme revient sur « l’Affaire » pour rappeler les grandes étapes de ce moment crucial de l’histoire de France. Rassemblant près de 250 documents d’archives, photographies, extraits de films et une soixantaine d’œuvres d’art, l’exposition raconte l’Affaire « avec » Dreyfus, en le replaçant au centre du propos. Plus d'informations en cliquant sur ce lien . Paris Musée d’Orsay Mars- octobre 2025 Exposition Les créateurs et l'affaire Dreyfus René Hermann-Paul La Vérité c’est très joli... mais alors les affaires ne sont plus possibles..., 1900 © Musée d’Orsay À travers un accrochage, une programmation cinématographique et un parcours dans les collections, le musée d’Orsay explore la réaction des artistes face à l’affaire Dreyfus et la montée de l’antisémitisme en France à la fin du XIXe siècle. Plus d'informations en cliquant sur ce lien : https://www.musee-orsay.fr/fr/agenda/expositions/les-createurs-et-laffaire-dreyfus Actualités 2024 autour de Jaurès 2024 Centenaire de la panthéonisation de Jaurès Enquête IFOP pour la Fondation Jaurès Au moment où diverses manifestations commémorent le centième anniversaire de son entrée au Panthéon, le 23 novembre 1924, une enquête Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès fait le point sur la connaissance et la mémoire de Jean Jaurès dans la population française. Vous pouvez retrouver cette passionnante étude, et les enseignements qu'en tire Gilles Candar ici https://www.jean-jaures.org/publication/la-connaissance-et-la-memoire-de-jean-jaures-dans-la-population-francaise/ Elections législatives de 2024 Une tribune de Rémy PECH Professeur émérite d’histoire contemporaine et président honoraire de l’Université Toulouse Jean Jaurès, président des Amis de Jean Jaurès à Toulouse, Rémy Pech signe dans La Dépêche une tribune à l’occasion des élections législatives. Nos concitoyens ont été convoqués précipitamment pour renouveler leurs députés, au soir d’une élection européenne marquée par une poussée inquiétante de l’extrême-droite. Au-delà de la stupéfaction légitime manifestée par beaucoup, il convient de réfléchir posément aux enjeux de la prochaine élection et d’agir en conséquence. La pensée et l’action constante de Jean Jaurès peuvent nous y aider. Jaurès, brillant intellectuel, élu républicain à 26 ans, grand journaliste à La Dépêche à 27 ans, a d’emblée dû livrer de rudes combats pour défendre une République contestée. Il a contribué à écarter le général Boulanger en 1889, favorisé la naissance du Bloc des gauches en 1898 pour endiguer la poussée antisémite et nationaliste résultant de l’Affaire Dreyfus, travaillé à l’unité des forces ouvrières et paysannes pour conjurer le péril de la guerre universelle. Jaurès voulait que la République illustre sa devise, « Liberté, égalité, fraternité » par un programme de réformes et d’actions renforçant la laïcité de l’État, tendant à la justice fiscale et s’attachant à réduire les inégalités sociales. Il a réclamé le dépassement des alliances diplomatiques dangereuses et préconisé la sécurité collective internationale. Apôtre et martyr de la paix, il a été assassiné en 1914 par un déséquilibré imbu de la haine cultivée par l’extrême-droite. Jean Jaurès à la tribune pour un discours contre la loi des 3 ans, le 18 juin 1913.Jean Jaurès à la tribune pour un discours contre la loi des 3 ans, le 18 juin 1913. Assemblée Nationale – Fonds privés Aujourd’hui la gauche républicaine, qui a décidé de se placer sous l’emblème du Front Populaire, victorieux en 1936 malgré le contexte de la montée des fascismes à l’extérieur et à l’intérieur du pays, a dressé un programme raisonnable. Celui-ci relève résolument les défis cruciaux qui se présentent aux Français de 2024 : crise climatique et écologique, approfondissement des inégalités, affaiblissement des services publics, guerres et massacres en Europe et dans le monde, recrudescence de l’antisémitisme et du racisme, essoufflement de la construction européenne. En un temps record, un unique représentant a été désigné pour porter ses couleurs dans chaque circonscription. En aucun cas il ne s’agit d’un programme extrémiste. C’est un projet républicain propre à faire barrage aux propositions démagogiques. Le RN, nourri des déceptions et des angoisses qui tenaillent le peuple dans ses profondeurs, camoufle sous un discours rassurant des principes venant à l’encontre des valeurs républicaines. Il prône des mesures dangereuses comme le renforcement des discriminations, sans oublier la complaisance à l’égard des dictatures qui sévissent dans le monde. La mise en garde de l’ensemble des organisations syndicales, mais aussi de nombreux experts, de représentants de certaines instances patronales et de nos partenaires européens est à cet égard significative. Comme au temps de Jaurès, la gauche est unie Et qu’attendre du parti du président de la République, en état de doute et parfois de panique devant la période chaotique qui pourrait se profiler, mais aussi du parti de la droite classique, contraint à basculer dans le ralliement au pouvoir ou d’afficher sa compromission avec le RN en abandonnant toute référence à son gaullisme originel ? Comme au temps de Jaurès, comme à diverses reprises au cours du siècle écoulé, la gauche est unie dans sa pluralité. Le nouveau Front Populaire propose aux Français, à travers un ensemble de mesures dont l’échelonnement et le chiffrage seront précisés, de reprendre la marche vers le progrès, la paix et la fraternité. C’est un devoir pour tous les citoyens conscients de la gravité de la situation de réfléchir maintenant aux conséquences de leur choix. Rémy Pech 2024 - Une figure de la Résistance toulousaine La médaille de la Résistance attribuée à une figure de la Résistance toulousaine. Le 6 juin 2024, l’historien Patrick Clastres, animait le café Jaurès, sur le thème : Jeux olympiques : le monde parallèle du CIO, ou Comment le comité international olympique (CIO) écrit sa propre histoire (voir notre rubrique Cafés). Le lendemain, au Musée de la Résistance de Toulouse, il recevait à titre posthume, au nom de son grand-père, Litman Nadler, la médaille de la Résistance. Litman Nadler, alias « Docteur Madeleine » né en 1911 en Roumanie, est arrivé à Toulouse en 1935 pour poursuivre ses études de médecine. En 1941, les lois antisémites de Vichy l’ont empêché de soutenir sa thèse. Refusant de se soumettre, il a rejoint le Mouvement de Libération Nationale et soigné clandestinement des résistants. Arrêté en juin 1944, il a été fusillé le 1er août au camp de Souge. « Son histoire est celle d’un médecin qui a utilisé ses compétences pour sauver des vies, même au péril de la sienne. Si je suis fier d’avoir reçu cette médaille, je n’ai aucun mérite », témoigne l’arrière-petit-fils du docteur Madeleine, l’historien Patrick Clastres, désormais décoré d’un disque métallique au bout d’un tissu rouge. (cf. La Dépêche du Midi, Léïne Touala, 7 juin 2024). Les Amis de Jean Jaurès à Toulouse veulent ici rendre hommage à une figure de la Résistance toulousaine, victime du racisme et de l’antisémitisme tant combattus par Jaurès. Alertée par Gilles Candar, l’Association des Amis de Jean Jaurès à Toulouse a signalé aux Archives municipales de Toulouse la mise en vente d’une lettre de Jean Jaurès, alors adjoint au maire de Toulouse, à Rémi Couzinet, directeur de la Dépêche, à propos d’un conflit social affectant la vie des Toulousains : la grève des tramways déclenchée en juin 1891. La grève contre le propriétaire de la compagnie des tramways, Firmin Pons, avait pris un tour dramatique avec l’abattage de quelques chevaux utilisés alors pour tracter les voitures. Le maire Camille Ournac avait confié à Jaurès une mission de médiation qu’il avait menée à bien mais les autorités judiciaires saisies par Pons avaient failli empêcher le compromis. Jaurès avait alors décidé de porter l’affaire dans le journal auquel il collaborait depuis 4 ans. Cette lettre est un document important pour l’histoire de la ville de Toulouse car elle évoque l’intervention de la municipalité dans un conflit privé mais concernant un secteur à vocation publique. Elle illustre aussi le rapprochement de Jaurès avec les milieux ouvriers qui se poursuivra au cours des années suivante avec son action pour la Bourse du Travail puis son élection à Carmaux. Nous sommes heureux que la ville de Toulouse ait pu acquérir ce document, qui va rejoindre les collections des Archives municipales. Cette lettre est un document important pour l’histoire de Toulouse car elle évoque l’intervention de la municipalité dans un conflit privé mais concernant un secteur d’intérêt public. Elle illustre aussi le rapprochement de Jaurès avec les milieux ouvriers qui se poursuivra au cours des années suivantes, comme en témoignent son action pour la Bourse du Travail puis son élection à Carmaux. Ce document doit être mis en ligne prochainement sur le site des archives municipales. La lettre inédite de Jean Jaurès sera présentée lors du Café Jaurès du 9 janvier 2024 (18h, espace Diversités-Laïcité, 38 rue d’Aubuisson). Photo de la lettre de Jean Jaurès diffusée lors de l'Assemblée Générale le 9 janvier 2024. 0ctobre 2023 - Une lettre de Jean Jaurès Une acquisition des Archives municipales pour notre patrimoine : Une lettre inédite de Jean Jaurès (1891)
- Place du Capitole | AMISDEJAURESTOULOUSE
14 - Jean Jaurès au Capitole Jean Jaurès au Capitole Jaurès, appelé à se présenter à une élection municipale partielle en août 1890 par le maire radical Camille Ournac, est fortement présent dans l’Hôtel de Ville où il fut adjoint délégué à l’Instruction publique jusqu’en janvier 1893, date de sa première élection en tant que député de Carmaux . Son bureau, situé à l’angle droit du deuxième étage du bâtiment, exactement au-dessus du bureau du maire, est signalé par une plaque en cuivre apposée à l’occasion du centenaire de la panthéonisation, le 25 novembre 2024. Le grand buste de Paul Ducuing (1919) accueille les visiteurs au bas du grand escalier qui conduit au premier étage du bâtiment. Jaurès est encore présent sur le célèbre tableau des « rêveurs » ou des « promeneurs » à l’entrée de la salle des Illustres (Henri Martin, 1906). Il met en scène la famille du peintre et ses amis. De gauche à droite figurent Gilbert Martin, son fils aîné, René Martin, autre fils du peintre, Henri Bellery-Desfontaines, peintre, Jean-Paul Laurens, William Vienot, le peintre Henri Marre, Marie Martin épouse du peintre, au bras de son fils René, représenté deux fois sur le tableau, Henri Martin lui-même, Emilio Boggio, peintre vénézuélin, et Jean Jaurès. La scène est censée se situer rive gauche, en face de l’église et du port de la Daurade. On peut le reconnaître aussi dans la Salle des Illustres, avec d’autres édiles, sur le tableau figurant Clémence Isaure. Enfin le buste d’André Abbal (1920) a longtemps décoré le salon rouge attenant au bureau du maire. Il a récemment été transféré dans ce bureau, au cœur d’un pouvoir municipal qu’il a exercé plus de deux ans. Si l’on ajoute l’oeuvre de Moretti au plafond de la « Gallerue » des Arcades, et le modeste monument du square Charles de Gaulle, il apparaît que la mémoire du grand tribun est particulièrement honorée au cœur même de la ville rose. Repères bibliographiques Maurice Andrieu, Jaurès citoyen adoptif de Toulouse, Privat, 1987. Jean-Michel Ducomte, Quand Jaurès administrait Toulouse, Privat, 2009. La Dépêche du Midi, Jean Jaurès, un siècle au Panthéon, Toulouse, novembre 2024. Voir aussi Parcours n°13 Square Charles de Gaulle ECOUTER LA VISITE AVEC UN GUIDE AUDIO Cliquez sur les icones pour atteindre les lieux du parcours Jaurès.
- Evènements de l'association des Amis de Jaurès à Toulouse
Invitation à suivre tous les évènements, conférences, pièces de théâtre, films, colloques, à venir proposés par l'association des Amis de Jaurès à Toulouse Bienvenue dans le Parcours Jaurès PAS À PAS DANS LA VILLE DE TOULOUSE AVEC JEAN JAURÈS À l’occasion du centenaire de la panthéonisation de Jean Jaurès le 23 novembre 2024, la ville de Toulouse a édité un dépliant qui rappelle tous les lieux de la ville où le grand homme a laissé son empreinte. Il ne s’agit pas d’un parcours, mais d’un repérage sur plan à l’appui d’un récit construit autour des activités de Jaurès à Toulouse, comme enseignant, comme journaliste, comme militant socialiste ou comme élu de la République. Les amis de Jean Jaurès ont souhaité prolonger ce travail, en transformant ce dépliant incitatif en véritable parcours, proposé ou à construire soi-même. Chaque lieu sera documenté, permettant à l’utilisateur s’y trouvant d’en faire surgir l’histoire et le rapport qu’il entretient avec Jaurès. Dans un premier temps cette documentation est proposée sur le site à la page PARCOURS JAURES TOULOUSE . Sa consultation par les internautes permettra déjà de répondre à leur curiosité. Ultérieurement, en liaison, nous l’espérons, avec la ville, un lien sera mis en place entre le lieu et sa documentation, suivant plusieurs formules possibles : édition d’un ou plusieurs parcours, application smartphone… Apprenez déjà à connaitre les lieux de Toulouse marqués par la présence de Jaurès. Apprenez déjà à mieux connaitre les lieux de Toulouse marqués par la présence de Jaurès. Jaurès et Toulouse Un citoyen adoptif exceptionnel Nul n'a parlé avec plus d'admiration ni de tendresse que Jean Jaurès de « Toulouse, la grande métropole du Midi ». Au Capitole, flamboie la fresque des Promeneurs, brossée vers 1890 par le jeune peintre post-impressionniste Henri Martin (Parcours n° 14) . Le professeur de philosophie et adjoint au maire arpente les bords de Garonne où s'agite un peuple de lavandières et de pêcheurs de sable. Flanqué de quelques amis qui « brassèjent » en discourant, le jeune professeur, coiffé d'un canotier, lève un regard clair vers la ville mais aussi, sûrement, vers les lendemains qui chantent et qu'il prépare déjà activement. Oui Jaurès est bien à ce moment-là, il l'a dit lui-même avec émotion, un « citoyen adoptif de Toulouse. » Rien pourtant ne prouve qu'il ait connu la ville avant la rentrée scolaire de 1882. Il avait alors 23 ans quand il fut appelé par le recteur Claude Perroud à donner des conférences de philosophie à la Faculté des Lettres, et un cours hebdomadaire de psychologie aux jeunes filles inscrites dans le lycée Saint Sernin qui venait d'être créé dans l'Hôtel du Barry tout proche (Parcours n° 6) . Pour son premier passage dans la ville, Jaurès, encore célibataire, loue avec sa mère Adélaïde, une petite maison rue Frizac (Parcours n° 9) . Dans ce quartier, quelques chantiers universitaires vont bientôt perturber les grands espaces verts aménagés pour les Toulousains autour du grand Rond, un siècle auparavant. On l'imagine, sa serviette sous le bras. Il marche sans se presser à travers le jardin royal puis le quartier Saint-Etienne, la toute neuve rue Alsace et la place du Capitole pour gagner « le vieil amphi de la rue Matabiau » (aujourd'hui salle du Sénéchal, rue Rémusat (Parcours n° 7) et y retrouver ses étudiants, peut-être pour un cours public sur Dieu, souvent cité mais à jamais perdu. Il apprécie en connaisseur le patrimoine architectural, mais aussi le bouillonnement de cette ville qui se modernise. Rappelé dans son Tarn ancestral et dans le Paris de sa formation intellectuelle par son élection, plus jeune député de la Chambre de 1885, il revient à Toulouse dès janvier 1887 où il entre à la Dépêche pour un article hebdomadaire. Il reprend son poste à la Faculté après les législatives perdues de 1889 et il est élu adjoint au maire six mois plus tard. C'est à Toulouse qu'il écrit ses thèses, qu'il fait construire des écoles, des facultés (lettres, Parcours n°2 ; sciences, médecine, Parcours n° 8) à la faveur de son mandat. C'est aussi à Toulouse qu'il noue des relations assidues avec le monde ouvrier. Il arbitre en 1891 le conflit du tram, et suit en 1892 la construction de la Bourse du travail (Parcours n° 12) . La fréquentation des militants socialistes l’a sûrement conduit dans la petite impasse de la Colombette où les guesdistes du Parti ouvrier avaient établi leur siège (Parcours n°10) . Marié et père de famille, il habite alors place Saint Pantaléon (aujourd'hui Salengro) où une plaque a été apposée en 1959 par la section SFIO (Parcours n° 1) . Dans ce bel appartement il peut recevoir ses collègues, qu’il rencontre aussi dans les cafés de la place du Capitole (café de la Paix, Bibent, toujours florissant aujourd’hui). Mais voilà que le Tarn l'appelle de nouveau, les mineurs et les verriers de Carmaux font de lui un député socialiste. Il les défendra en fondant la verrerie ouvrière d’Albi en 1895, dont le principal dépôt se situe rue Saint-Papoul (Parcours n°11) . A Toulouse encore, La Dépêche est là pour diffuser ses chroniques littéraires, ses écrits d'actualité, ses articles pour la paix, la laïcité, la défense de Dreyfus (Parcours n° 3) . Il fournit également des articles aux journaux socialistes, tel Le Midi socialiste (Parcours n°4) . Il intervient pour souder la gauche dans les municipales incertaines de 1908. La même année il emmène vers l’unité le congrès socialiste qui se tient au réfectoire des jacobins (Parcours n° 5) . Et il y prononce plusieurs conférences, qui fascinent de jeunes auditeurs, tel Vincent Auriol. En 1911, ayant quitté sa maison de vacances du Tarn pour prononcer à Toulouse sa célèbre conférence sur Tolstoï au bénéfice des cheminots en grève, il réplique à ce jeune avocat, un peu étonné de son costard élimé : « Vous savez bien, Auriol, je suis un paysan qui a fait des études ! ». Paysan, bien sûr, mais aussi savant et militant au milieu du peuple, au sein de la ville. Au Square Charles de Gaulle, un monument, faible vestige de la statue en pied de plus de 2 mètres de haut inaugurée en 1929 (Parcours n° 13) honore sa mémoire. Rémy Pech Ce sont les lieux témoins de l’attache profonde entre la ville de Toulouse et Jean Jaurès que le « parcours Jaurès » va vous faire découvrir. Parcours suggéré, au gré de vos envies et de l’endroit où vous trouvez. Rejoignez donc Jaurès sur les bords de la Garonne et ailleurs. Découvrez les informations sur les lieux du parcours Jaurès ( GPS, Histoire, Vidéos ... ) En cliquant sur les vignettes 1 20, place Saint-Pantaléon (aujourd’hui Roger Salengro). Appartement de Jean Jaurès à Toulouse . Jean Jaurès a vécu de l’automne 1889 à janvier 1893 dans l’appartement du premier étage de cet immeuble ancien -et cossu- avec sa femme, Louise Bois, épousée à Albi en 1886 et sa fille Madeleine née à Paris le 19 septembre 1889. Sa mère Adélaïde née Barbaza, veuve depuis 1882, qu’il aimait beaucoup, habitait rue Frizac. Lire la suite .... 2 2, Rue des Salenques. La Faculté des Lettres Le 17 novembre 1892, Jean Jaurès, adjoint au maire en chargé de l’Instruction publique, inaugure au nom de la municipalité le nouveau bâtiment de la Faculté des Lettres, dans les prolongements des bâtiments de la Faculté de Droit (actuelle rue Lautman et rue des Salenques). Lire la suite .... 3 42 bis rue Alsace et 15 rue Rivals. L’ancien siège de la Dépêche. Jean Jaurès s’est rendu souvent à ces adresses pour son travail de journaliste. Il était tout jeune député du Tarn, lorsqu’il commença cette carrière, en 1887, sollicité par Rémy Couzinet, le directeur de la Dépêche. Lire la suite .... 4 38, rue Roquelaine. L’ancien siège du Midi socialiste. Siège aujourd’hui de la Samba brésilienne et du Carnaval de Toulouse, ce bâtiment a abrité de 1906 à 1944 les journaux socialistes toulousains, La Cité puis le Midi socialiste, à partir de décembre 1908. Ces journaux sont disponibles sur les sites de Rosalis et Gallica. Lire la suite .... 5 Réfectoire des Jacobins. Congrès du Parti socialiste en 1908. Du 15 au 18 octobre 1908 s’est tenu à Toulouse le 5ème congrès du Parti socialiste (Section française de l’Internationale ouvrière, SFIO). La décision de fixer à Toulouse ce congrès avait été prise un an plutôt au 4ème congrès SFIO de Nancy. À Toulouse, les socialistes administraient alors la commune depuis 1906 avec les maires Albert Bedouce, puis Jean Rieux. Les radicaux reprirent la mairie, mais le congrès de Toulouse fut maintenu. Lire la suite .... 6 Place Saint-Sernin. Jaurès professeur au lycée Saint-Sernin Le « Lycée de jeunes filles » (aujourd’hui Lycée Saint-Sernin) a été ouvert le 7 janvier 1884 en vertu de la loi Camille Sée, votée le 21 décembre 1880 sous le gouvernement de Jules Ferry. Le bâtiment principal de ce lycée est l’hôtel Dubarry, construit en 1775 pour le beau-frère et ex-amant de la célèbre « du Barry », Jeanne Bécu, favorite de Louis XV, guillotinée en 1794. L’hôtel Dubarry avait été racheté par les bénédictines et transformé en maison d’éducation. Lire la suite .... 7 L’hôtel du Sénéchal Ce bâtiment avait été édifié à partir de 1550 pour servir à la Sénéchaussée, devenue Présidial (institution royale de police et justice). Ses façades classiques datent du XVIIIème siècle. A la Révolution, l’hôtel du Sénéchal est affecté au Tribunal de première instance. Lire la suite .... 8 Allées Jules-Guesde. FACULTÉS DES SCIENCES, MEDECINE ET PHARMACIE DE TOULOUSE Le 20 mai 1891, le président de la République Sadi Carnot inaugure les bâtiments financés et construits par la Ville de Toulouse. A cette occasion le maire Camille Ournac confie à Jaurès, adjoint à l’Instruction publique, le soin de remettre ces bâtiments à l’État, responsable de l’Enseignement supérieur. Lire la suite .... 9 Place du Busca. École Jean Jaurès Ce groupe scolaire, en projet depuis 1906, fut inauguré en 1927 par Etienne Billières et Jules Julien, respectivement maire et premier adjoint délégué à l’Instruction publique, élus en 1925. Ses concepteurs furent les architectes municipaux Jules Milloz et Jean Montariol. Construit à la limite du quartier plutôt huppé du Busca et de celui de Saint-Michel beaucoup plus populaire, il fournit une série de bâtiments scolaires pourvus de toutes les commodités pour accompagner le développement urbain considérable en cours. Lire la suite .... 10 Impasse de la Colombette. Ancien siège du Parti ouvrier français La petite impasse à l’entrée de la rue de la Colombette (en venant du Boulevard Carnot) a abrité pendant quelques années le siège du Parti ouvrier fondé par Jules Guesde et Paul Lafargue, gendre de Karl Marx, dont Jaurès a été proche de 1892 à 1897. Lire la suite .... 11 14, rue Saint-Papoul. L’ancien dépôt de la Verrerie ouvrière d’Albi (VOA) Ceux qui s’intéressent à Jean Jaurès auront plaisir à découvrir ce superbe bâtiment daté de 1903 où subsistent, dans sa cour accessible, quelques inscriptions à moitié effacées rappelant son origine et une clef de voûte sculptée figurant la tête du dieu Bacchus, bien à sa place dans ce lieu où transitèrent pendant plus de 50 ans bouteilles, flasques, bonbonnes et canettes destinée à recevoir vins et bières produits ou débités à Toulouse ou dans les environs. Lire la suite .... 12 19, Place Saint-Sernin. La Bourse du Travail La « maison des syndicats » se dresse à Toulouse, telle un défi, à proximité immédiate du chevet de l'insigne basilique Saint-Sernin et de son presbytère, sur l'emplacement d'un ancien couvent récupéré par la municipalité républicaine dans les années 1880. À cette époque, l’Église pouvait apparaître comme dispensatrice d'un « opium du peuple » favorisant la soumission des ouvriers à leurs patrons, qui à Toulouse, pour la plupart d'entre eux, menaient dans les rangs monarchistes ou boulangistes de vigoureuses campagnes contre le régime républicain. Lire la suite .... 13 Square Charles de Gaulle. Monument à Jean Jaurès. L’installation en place publique de bustes ou de monuments dédiés à Jaurès a été évoquée dès la période de la guerre qu’il avait tenté de conjurer, accédant au titre incontesté d’ « apôtre de la paix ». À Toulouse, une délibération du conseil municipal du 21 décembre 1916 retient un projet de buste destiné à la salle des illustres (où les seuls monuments dans la salle elle-même sont ceux de Pierre de Fermat et Pèire Goudouli), finalement situé au pied du grand escalier. Lire la suite .... 14 Jean Jaurès au Capitole Jaurès, appelé à se présenter à une élection municipale partielle en août 1890 par le maire radical Camille Ournac, est fortement présent dans l’Hôtel de Ville où il fut adjoint délégué à l’Instruction publique jusqu’en janvier 1893, date de sa première élection en tant que député de Carmaux . Lire la suite ....
- Rue Saint-Papoul | AMISDEJAURESTOULOUSE
11 - 14, rue Saint-Papoul. L’ancien dépôt de la Verrerie ouvrière d’Albi (VOA) Rue Saint-Papoul. L’ancien dépôt de la Verrerie ouvrière d’Albi (VOA) Ceux qui s’intéressent à Jean Jaurès auront plaisir à découvrir ce superbe bâtiment daté de 1903 où subsistent, dans sa cour accessible, quelques inscriptions à moitié effacées rappelant son origine et une clef de voûte sculptée figurant la tête du dieu Bacchus, bien à sa place dans ce lieu où transitèrent pendant plus de 50 ans bouteilles, flasques, bonbonnes et canettes destinée à recevoir vins et bières produits ou débités à Toulouse ou dans les environs. La « VOA » a été créée en 1895 à la suite du lock-out (licenciement massif) qui avait frappé les verriers de la verrerie Sainte-Cécile de Carmaux, appartenant à Eugène Rességuier, par ailleurs patron du journal toulousain Le Télégramme. Après avoir échoué à procurer aux verriers sans travail un terrain convenable pour édifier une verrerie coopérative à Carmaux même – il s’était heurté à l’obstruction systématique du maquis de Solages -le député socialiste Jean Jaurès organise sur quelques mois une vaste souscription auprès des sections syndicales de toute la France (La CGT venait justement de se constituer au congrès de Limoges) mais aussi dans tous les foyers du socialisme. Par exemple, les vignerons socialistes du Narbonnais ont souscrit pour plus de 1000 francs-or de parts de la VOA. Une riche personne de Paris, la veuve Dembourg dispense un don de 100 000 francs, transmis par l’ancien communard Henri Rochefort. Le bâtiment est alors construit sans tarder dans le quartier de la Madeleine d’Albi par les ouvriers verriers au chômage forcé et l’inauguration a lieu en 1896 en présence de Jean Jaurès et d’autres leaders du monde ouvrier. Gagné par l’enthousiasme, Jaurès monte sur la table à la fin du banquet inaugural et chante la Carmagnole. II faut ensuite organiser des circuits distribution et des dépôts. Celui de Toulouse, à proximité de plusieurs brasseries et débits de vins sera le principal. Mis en service vers 1900, il est dirigé par Michel Aucouturier (1863-1916) qui avait assumé en tant que gérant le démarrage de l’établissement. Celui-ci fut le propre beau-père du jeune militant Vincent Auriol, alors avocat conseil de la Bourse du travail de Toulouse. On peut donc rappeler que ce lieu fut lié, en sus de Jean Jaurès qui n’a pas manqué d’y venir, au futur ministre du Front populaire, grand résistant et premier président de la IVème République de 1947 à 1954. Bibliographie : Marie-France Brive, La Verrerie ouvrière d’Albi, Paris, Scandéditions, 1993. Jean Le Pottier, « Elianne Dembourg, la donatrice de la VOA », in Comité de quartier, Madeleine Pont vIeux, un quartier dans l’histoire, Albi, 2022, p. 182-184. ECOUTER LA VISITE AVEC UN GUIDE AUDIO Cliquez sur les icones pour atteindre les lieux du parcours Jaurès.
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