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  • Assemblée Générale | Ades

    Le président Rémy PECH et le trésorier ont présenté respectivement le rapport moral et le bilan financer de l'association, qui ont été approuvés à l'unanimité. Puis ont été évoqués les projets 2024, à découvrir au fil de des rubriques du site internet. Chers adhérents ! L'assemblée générale 2025 s'est déroulée le 15 janvier, après la présentation par Bernard Bessou de quelques réflexions tirées de son ouvrage : " Jean Jaurès, N’oublions pas ses combats. " Le président Rémy PECH et le trésorier Jacques POUMAREDE ont présenté respectivement le rapport moral et le bilan financier de l'association, qui ont été approuvés à l'unanimité. Puis ont été évoqués les projets 2025, à découvrir au fil de nos rubriques, notamment « cafés » et « événements ». Télécharger le Rapport Moral 2024

  • Square Charles De Gaulle | AMISDEJAURESTOULOUSE

    13 - Square Charles de Gaulle. Monument à Jean Jaurès. Square Charles de Gaulle. Monument à Jean Jaurès. L’installation en place publique de bustes ou de monuments dédiés à Jaurès a été évoquée dès la période de la guerre qu’il avait tenté de conjurer, accédant au titre incontesté d’ « apôtre de la paix ». À Toulouse, une délibération du conseil municipal du 21 décembre 1916 retient un projet de buste destiné à la salle des illustres (où les seuls monuments dans la salle elle-même sont ceux de Pierre de Fermat et Pèire Goudouli), finalement situé au pied du grand escalier. (Voir fiche 14, Hôtel de ville du Capitole). Il fallut attendre l’élection municipale de 1925 qui porta au Capitole la municipalité socialiste pour que la décision d’ériger en place publique une grande statue en bronze de Jaurès fût prise, à l’instar des villes de Perpignan (1921), Carmaux (1923) et Castres (15 mars 1925). Elle a été implantée au square du Capitole (en bordure de la rue Alsace). Exécutée par les sculpteurs toulousains Henry Parayre et Georges Vivent, elle fut inaugurée le 24 mars 1929 par le maire Etienne Billières, en présence de Léon Blum, alors en campagne pour son élection en tant que député de Narbonne, et des députés Vincent Auriol et Albert Bedouce, figures du parti socialiste toulousain et de la SFIO. C’est une statue en bronze (fondeur Louis Roques) haute de deux mètres, dressée sur un piédestal orné de sur trois côtés de bas-reliefs, également en bronze, représentant une femme tenant un enfant, un groupe de jeunes gens et de jeunes filles brandissant des drapeaux, et un mineur. Cette imposante statue fut abattue en 1942 pour la récupération des métaux organisée par l’État français au profit de l’Allemagne nazie. La tête et les bas-reliefs rappelant les combats de Jaurès ont été sauvés et ont permis la réalisation d’un modeste monument sur le même site, conçu sur les plans de l’architecte Roger Brunerie. Le vol répété (1981 et 2004) de la tête de Jaurès et l’indignation alors suscitée attestent de la présence maintenue du grand homme dans la mémoire collective. La tête en bronze dérobée a été remplacée par une réplique du buste en marbre d’André Abbal (1920) placée dans le bureau du maire, après avoir longtemps orné le Salon rouge de réception attenant. Plusieurs cérémonies se déroulent tous les ans devant ce monument pour commémorer l’assassinat (31 juillet) ou manifester contre les guerres. Il faut aussi signaler la présence de Jaurès sur un des 27 panneaux peints au plafond de la « galerue » des Arcades, place du Capitole, par le peintre Raymond Moretti à la demande du maire Dominique Baudis en 1993. Moretti a privilégié les groupes (chevaliers cathares, capitouls, républicains espagnols), ne se consacrant qu’à trois personnages emblématiques pour Toulouse : Antoine de Saint-Exupéry, Claude Nougaro … et Jean Jaurès. Voir aussi Parcours n°13. Logo de l’AAJJT qui reproduit le panneau de la "Galerue" Parcours n°13. La statue monumentale de Jaurès installée en 1929, fondue en 1942. Parcours n°13. Monument Jaurès du square Charles de Gaulle. Dépôt de gerbe le 31 juillet 2024 : JL Moudenc et R. Pech ECOUTER LA VISITE AVEC UN GUIDE AUDIO Cliquez sur les icones pour atteindre les lieux du parcours Jaurès.

  • Roquelaine | AMISDEJAURESTOULOUSE

    4 - 38, rue Roquelaine. L’ancien siège du Midi socialiste. 38, rue Roquelaine. L’ancien siège du Midi socialiste. Siège aujourd’hui de la Samba brésilienne et du Carnaval de Toulouse, ce bâtiment a abrité de 1906 à 1944 les journaux socialistes toulousains, La Cité puis le Midi socialiste, à partir de décembre 1908. Ces journaux sont disponibles sur les sites de Rosalis et Gallica. Jaurès, qui a donné 1312 articles à La Dépêche, du 21 janvier 1887 à sa mort le 31 juillet 1914, a fourni plusieurs centaines d’articles à ces quotidiens. La Cité a subi plusieurs interruptions dans sa parution. Le Midi socialiste a été fondé par Albert Bedouce (maire de Toulouse, député, ministre, 1869-1947), Vincent Auriol (maire de Muret, député, Président de la République, 1885-1966) et Bernard Desbals (ouvrier graveur, militant socialiste, 1877-1911). C’est un journal à vocation régionale (diffusion limitée à la Haute-Garonne, au Tarn et à l’Aude, pour un tirage maximum de 30 000 exemplaires contre plus de 200 000 à La Dépêche). Il fut animé par l’Audois Léon Hudelle (1881-1973) et l’adjoint au maire Emile Berlia (1878-1946), directeur de l’imprimerie attenante. La rue Roquelaine comptait un autre quotidien, le conservateur l’Express du Midi. Devenu La Garonne, il fut interrompu, comme le Midi socialiste, pour collaboration, et ses presses servirent à imprimer plusieurs journaux des mouvements de la Résistance et des partis reconstitués à la Libération. Le siège du Midi socialiste, journal auquel Jean Jaurès avait beaucoup collaboré, a été retenu comme une des étapes du « Parcours Jaurès » établi à l’occasion du centenaire de la panthéonisation de Jean Jaurès en 2024. Une fresque a été réalisée sur le mur donnant rue Roquelaine, par l’artiste Rémi Tournier. Le 23 novembre 2024, la fresque, intitulée « La mélodie des contrastes », fut inaugurée par le maire et président de la Métropole Jean-Luc Moudenc et le président des Amis de Jean Jaurès à Toulouse Rémy Pech. Pourquoi « La mélodie des contrastes » ? La fresque de Rémi Tournier veut mettre en valeur la personnalité vibrante de Jaurès attachée à l’édifice, et rendre compte de la vie actuelle de ce lieu. Pour cela, il fait appel à une photo célèbre du tribun, haranguant la foule massée sous le soleil le 25 mai 1913 au Pré Saint-Gervais, le canotier blanc sur la tête. Réinterprétés par Rémi Tournier, les chapeaux ronds deviennent des tambours blancs cerclés de noir, ceux qui font vibrer les murs de la Samba Résille. Le vigoureux portrait de Jaurès lui-même s’inspire du buste en bronze « Jaurès orateur » sculpté par l’artiste toulousain Paul Ducuing (1867-1949) qui se trouve au Capitole (voir fiche 14). Pour plus de détails, se reporter au très beau texte écrit par l’artiste Rémi Tournié (lien à mettre, cf. photo fournie). Il figure, de façon peu visible, sur le mur de Samba Résille. Voir aussi : Parcours n°4. Rémi Tournié, la mélodie des contrastes, texte Parcours n°4. Rémi Tournié, la mélodie des contrastes, fresque Parcours n°3. 42 bis rue Alsace et 15 rue Rivals. L’ancien siège de la Dépêche Fiche transversale 3_4 _Jaurès journaliste Document.pdf ECOUTER LA VISITE AVEC UN GUIDE AUDIO Cliquez sur les icones pour atteindre les lieux du parcours Jaurès.

  • La Colombette Le POF | AMISDEJAURESTOULOUSE

    10 - Impasse de la Colombette. Ancien siège du Parti ouvrier français Impasse de la Colombette. Ancien siège du Parti ouvrier français La petite impasse à l’entrée de la rue de la Colombette (en venant du Boulevard Carnot) a abrité pendant quelques années le siège du Parti ouvrier fondé par Jules Guesde et Paul Lafargue, gendre de Karl Marx, dont Jaurès a été proche de 1892 à 1897. Comme Jaurès lui-même l’a analysé dans son premier article en première page de la Dépêche « La politique toulousaine et la situation » (28 janvier 1887), la gauche et le mouvement ouvrier ont toujours été traversés à Toulouse par des divisions, l’unité ne s’imposant que pour faire face aux forces de la droite conservatrice, longtemps présentes et agissantes dans notre ville. On peut relever la précocité de l’engagement syndicaliste avec l’ancien militant de la Commune de Toulouse en 1871, Emile Heybrard (1834- ?) ; l’existence d’un fort courant blanquiste autour de Charles de Fitte (1857-1893) ; dans la mouvance de Marius Madières, la présence d’anarchistes s’intitulant « les Vengeurs ». Mais ce sont curieusement les guesdistes qui mettent sur pied l’organisation la plus forte et la plus pérenne, le Parti ouvrier français, qui à Toulouse, tient ces réunions en ce lieu. Le leader toulousain des guesdistes fut le médecin Louis Bach (1838-1903) qui avait été médecin-major de la Commune de Paris, très proche de Jules Guesde, qui s’installe à Toulouse au début des années 1890. Les principaux animateurs du socialisme toulousain des années 1900 aux années 1940 seront marqués par le guesdisme : Albert Bedouce, Jean Rieux, Paul Vigneau, Etienne Billières ont tous fréquentés cette obscure impasse, et Jaurès lui-même devait connaître l’adresse, lui qui eut l’appui de ses adeptes. Rappelons qu’il s’implanta à Carmaux grâce aux ouvriers guesdistes regroupés autour de Michel Aucouturier (1863-1916). Albert Bedouce accourut de Toulouse pour le soutenir lors de la désignation à la candidature à la députation en décembre 1892. Définition sommaire des courants socialistes : courant blanquiste : héritiers des révolutions du siècle écoulé (1789, 1830, 1848), ils préparent un « grand soir », une prise de pouvoir brutale qui précèdera l’installation depuis Paris de la société nouvelle. courant guesdiste : fondé sur l’idéologie marxiste, ils comptent sur la lutte de classes pour instaurer une société collectiviste, mais la conquête électorale de nombreuses mairies en fait des praticiens du socialisme municipal. courant anarchiste : méfiants envers la démocratie représentative, ils misent sur l’action directe pour augmenter les droits des travailleurs et organisent de nombreux syndicats confédérés en 1895 dans la CGT. À Toulouse, ils sont représentés par le mouvement « Les vengeurs ». courant réformiste : renonçant à une prise du pouvoir par la violence, ils militent pour une stratégie gradualiste, obtenant des réformes, sans perdre l’objectif de transformer la société. Voir aussi Parcours n°12 La Bourse du Travail Fiche transversale Jaurès le militant socialiste. Document.pdf ECOUTER LA VISITE AVEC UN GUIDE AUDIO Cliquez sur les icones pour atteindre les lieux du parcours Jaurès.

  • Bourse du travail | AMISDEJAURESTOULOUSE

    12 - 19, Place Saint-Sernin. La Bourse du Travail Place Saint-Sernin. La Bourse du Travail Du temps de Jaurès à mai 68, Toulouse, une ville ouvrière La « maison des syndicats » se dresse à Toulouse, telle un défi, à proximité immédiate du chevet de l'insigne basilique Saint-Sernin et de son presbytère, sur l'emplacement d'un ancien couvent récupéré par la municipalité républicaine dans les années 1880. À cette époque, l’Église pouvait apparaître comme dispensatrice d'un « opium du peuple » favorisant la soumission des ouvriers à leurs patrons, qui à Toulouse, pour la plupart d'entre eux, menaient dans les rangs monarchistes ou boulangistes de vigoureuses campagnes contre le régime républicain. Les ouvriers anarchistes comme le tailleur Louis Tranier, le groupe anarchiste toulousain « Les Vengeurs », (1880-1900), les socialistes blanquistes, comme le typographe Charles de Fitte (1857-1892) avaient réclamé en vain aux maires républicains un local décent pour se regrouper. La municipalité radicale élue en 1888 et dirigée par le minotier (et génial caricaturiste) Camille Ournac, reçoit en 1890 un renfort de poids avec l'universitaire, actif journaliste, Jean Jaurès, nommé adjoint. Celui-ci, en marge de sa délégation aux affaires scolaires et universitaires noue des relations suivies avec un monde ouvrier en attente de reconnaissance. Il est même choisi pour arbitrer en 1891 une grève des tramways particulièrement violente. Les radicaux qui l'entourent acceptent alors d'appuyer sans réserve, mais non sans arrière-pensées électoralistes, la construction, en 1892, d'une Bourse du travail, inaugurée par le maire et ses adjoints Honoré Serres et Jean Jaurès. L'une des premières de France, elle accueille dès janvier 1893 le congrès national qui prépare la création de la CGT. L'efficacité de la Bourse de Toulouse pour le placement, l'assistance aux chômeurs, mais aussi l'éducation générale et technique donne une vive impulsion aux syndicats qui peuvent depuis leur siège soutenir des grèves concluantes. Des leaders de qualité, tel le gazier Marty-Rollan (1876-1936) émergent sur le plan national, et le soutien de la municipalité se renforce avec la prépondérance des socialistes, installés pour longtemps à partir de 1925. Les locaux se révèlent insuffisants. La municipalité Billières (1925-1935) décide de transformer le bâtiment, que l'architecte Jean Montariol dote d'une façade Arts déco dont la blancheur éclatante contraste avec les immeubles de brique attenants. La nouvelle citadelle ouvrière, réalisée par la coopérative ouvrière des Charpentiers Toulousains est décorée de ferronneries ouvragées et de médaillons mettant sobrement en scène les gestes du travail ouvrier dans leurs multiples variantes. La Bourse est inaugurée en juillet 1931. Toulouse accueille, en janvier 1936, la réunification d'une CGT déchirée depuis 1920, préludant ainsi à la victoire du Front populaire. La Bourse est un centre actif d'aide à l'Espagne républicaine dévastée par la guerre civile, puis prend en charge l'accueil des syndicalistes espagnols réfugiés. Elle arrive même à maintenir une activité syndicale notable sous le régime de Vichy et devient la plaque tournante de la résistance ouvrière autour de son secrétaire Julien Forgues (1888-1970). La proximité avec les facultés de Lettres et de Droit permet en 1968 de ménager des contacts entre un puissant mouvement gréviste et le bouillonnement utopiste des étudiants, évitant peut être à Toulouse, où les manifestations ont été mieux préparées, les graves incidents et l' incompréhension absolue qui, ailleurs et surtout à Paris, ont divisé le mouvement et entraîné son échec politique, passées d'importantes avancées sociales qu'on n'aurait garde d'oublier. La Bourse du Travail possède un buste de Jean Jaurès inauguré en 1922 (à compléter) Voir aussi - Parcours n°10 Le Parti ouvrier français - Fiche transversale Jaurès le militant socialiste. TELECHARGER ECOUTER LA VISITE AVEC UN GUIDE AUDIO Cliquez sur les icones pour atteindre les lieux du parcours Jaurès.

  • Bibliographie Amis de Jaurès Toulouse

    La bibliographie présente les ouvrages récents consacrés à Jaurès ou qui en parlent de façon significative. Dans une deuxième partie vous trouverez une bibliographie de base, qui vous donne les ouvrages essentiels pour connaître et comprendre Jaurès. DERNIERES PARUTIONS septembre 2025 Rémy Cazals, Jaurès détective - Affaire Dreyfus EDHISTO, Senones, 49 p. Sous forme d’un petit roman policier, malicieusement connecté par l’auteur à la littérature classique en la matière, voici une évocation précise et très alertement rédigée d’une véritable épopée qui fit vaciller la République à la fin du XIXème siècle. L’Affaire Dreyfus, magistralement étudiée par Vincent Duclert, a révélé de profondes fractures dans la société française de cette époque. La démocratie, un temps menacée, s’en est finalement trouvée renforcée. L’action de Jean Jaurès et de quelques autres (Zola, Clemenceau, Picquart) sur le plan judiciaire, mais aussi sur celui des « médias » et de l’opinion publique fut décisive. Le témoignage d’un jeune étudiant appartenant aux « amis inconnus » de Dreyfus, mis en lumière par Marie Aynié, sert de trame à tout l’ouvrage. La relecture d’un événement étalé sur une décennie entière est passionnante en elle-même mais elle offre aussi bien des pistes de réflexion pour le temps présent. En effet l’inquiétude citoyenne grandit face à la mise en cause des valeurs qui semblaient les mieux établies. Un assaut conjugué de personnages ou de groupes qui se réclament ouvertement du nationalisme tentent de faire jouer les ressorts du racisme et de l’antisémitisme que l’on pouvait croire éradiqués. Tenons nous prêts à défendre les principes de la démocratie. Merci à Rémy Cazals de cette piqûre de rappel administrée de manière plaisante et accessible à tous. Rémy Pech MaI 2025 1925 Etienne Billières Un maire visionnaire au Capitole Rémy PECH Editions Midi-pyrénéennes, PUF, 50 p. 8 euros Etienne Billières, élu maire de Toulouse le 9 mai 1925, n’a pas que la barbe jaurésienne. Il en est le fidèle héritier. Pourtant, si son nom n’est pas inconnu des Toulousains, combien l’associent aux réalisations de cet édile visionnaire. Élu socialiste animé de vastes espérances, il amplifie le programme social et culturel de ses prédécesseurs en forme de grands projets de modernisation urbaine. Entouré de brillants architectes, il construit de nouvelles écoles, édifie des cités accessibles aux classes populaires, rénove la Bourse du Travail, lance le chantier du parc des sports sur l’île du Ramier ou celui de la Bibliothèque municipale… Redécouvrez à travers les 50 petites mais denses pages du nouvel ouvrage de la Collection « Cette année-là » l’engagement d’Etienne Billières pour la ville rose, ou le socialisme municipal en action. Mars 2025 Gambetta Eric Anceau Paris, PUF, 177 p., 15 euros Ce petit livre, par un spécialiste de l’histoire politique de la France au XIXème siècle, complète bienles sommes produites sur le grand tribun, modèle du jeune Jaurès, par Jacques Chastenet, Pierre Barral et Jean-Marie Mayeur, aujourd’hui difficilement accessibles. Prototype de la méritocratie et de l’intégration sociale, le fils de l’épicier de Cahors s’impose comme leader républicain dès la fin du Second Empire, et conquiert ses galons d’homme d’Etat en galvanisant la résistance à l’invasion prussienne en 1870-1871. Avec persévérance et habileté, il conduit l’installation progressive de la République en quadrillant le pays à travers de multiples campagnes électorales, puis en présidant la Chambre des députés, entre 1871 et 1881. Accédant enfin au pouvoir, mais pour deux mois seulement, avec son « grand ministère » de 1881, il dessine pour le pays un avenir de progrès et de paix qui reste à l’état d’ébauche. L’auteur analyse avec bonheur les aptitudes multiples du leader républicain, insistant sur son art du compromis sans compromission et de l’opportunisme devenu slogan politique. La mémoire de ce géant, fauché brutalement à 43 ans en 1882, irrigue les débats politiques pendant toute la durée du régime et jusqu’à la Résistance. Elle s’estompe ensuite peu à peu, et cette piqûre de rappel, bien nécessaire, est particulièrement utile en ces temps ou notre démocratie vacille encore une fois sous les coups de l’autoritarisme et des haines sociales et raciales. Février 2025 ROCARD, un regard sur le monde Vincent Duclert Passés/composés, 368 p. 23 euros Dans son dernier ouvrage, Vincent Duclert offre un regard original sur Michel Rocard, intitulé Rocard, une biographie internationale, (Passés composés). Historien des sociétés démocratiques et des processus génocidaires, il a publié plusieurs ouvrages sur l’Affaire Dreyfus, les génocides des Arméniens et des Tutsis du Rwanda. Nul n’était plus qualifié pour renouveler l’analyse historique de l’œuvre internationale, souvent négligée, de Michel Rocard (1931- 2016). De la décolonisation appréhendée dans sa jeunesse en Afrique du Nord, mise en œuvre ensuite, lors de son passage au pouvoir, en Nouvelle-Calédonie, jusqu’ à ses propositions originales pour la Palestine et Israël, sans oublier son observation lucide du génocide au Rwanda, et sa contribution à la construction européenne, la stature d’un grand homme d’État est ici restituée. À l’heure où les conflits s’exacerbent, notamment dans les régions du monde où il était intervenu, au moment où le multilatéralisme mis en place en 1945 avec l’ONU se révèle impuissant à les juguler, cet ouvrage d’un chercheur hors pair, instruit par de profondes études documentaires et, plus rare pour un historien, la pratique des terrains d’affrontement, saura passionner les Toulousains et les doter de nombreux éléments de réflexion et d’engagement. Nous signalons pour 2024 une thèse non publiée consacrée à Jaurès, qui permet de mieux comprendre la pensée de Jaurès et sa conception du socialisme. Mai 2024 " Jean Jaurès, une recherche de l’État juste" Clothilde Combes Thèse de doctorat d’État. Direction : Stéphane Mouton et Jérôme Henning Université de Toulouse 1 Capitole Non publié. La thèse de Clothilde Combes, soutenue le 31 mai 2024 à l’Université de Toulouse 1 Capitole, totalise plus de 800 pages. C’est une véritable mine puisqu’elle croise beaucoup de sources jaurésiennes dont certaines négligées jusqu’ici (par exemple le projet d’assurances sociales de l’éphémère Parti socialiste français en 1903). Jaurès avait refusé d’adhérer à la théorie marxienne du dépérissement de l’État (accompagné pendant un temps indéterminé de la dictature du prolétariat). Pour lui la république sociale s’inscrivait naturellement dans l’aboutissement de la république démocratique. La raison majeure de sa pleine adhésion au socialisme est le fruit de sa déception devant l’échec de la République opportuniste (1879-1902) en matière sociale. Il est dès lors évident que la lutte pour le réformisme révolutionnaire passait, pour lui, par de profondes transformations de l’État républicain. Même si on ne trouve pas sous sa plume l’expression « État juste », il est légitime de dégager cette notion des écrits et discours de Jaurès, pour qui l’État se devait par les réformes, d’approcher la justice sociale qui est un des fondements de toutes ses actions politiques. Clothilde Combes a obtenu le prix Alfred Duméril de l’Académie des Sciences, inscriptions et belles lettres de Toulouse, sur rapport présenté par Rémy Pech le 15 juin 2025. 2024 Jean Jaurès Gilles Candar , Vincent Duclert Editions Fayard - 712 pages Figure majeure de l’histoire française et européenne, personnage central de la République et du socialisme, assassiné le 31 juillet 1914, héros du Panthéon depuis 1924, Jean Jaurès (1859-1914) méritait une biographie à la hauteur de sa place dans l’histoire contemporaine. Gilles Candar et Vincent Duclert dessinent dans cet ouvrage le portrait passionnant d’un homme brillant : normalien, philosophe, plus jeune député de France, grand orateur et journaliste, patriote internationaliste, fondateur du socialisme démocratique. Son attention constante à la question sociale l’amène à s’engager dans de nombreuses luttes ouvrières, paysannes, syndicales, intellectuelles. Ses écrits innombrables témoignent de ce choix de la justice et de la cause de l’humanité. Jaurès est un symbole pour les sociétés, un emblème à gauche, parfois disputé à droite, une icône aussi pour des générations de militants, un objet d’étude enfin, sans cesse renouvelé. Initialement publiée en 2014, actualisée et augmentée dix ans plus tard, cette biographie s’y consacre, pour que vive l’histoire de Jaurès. Président de la Société d’études jaurésiennes, Gilles Candar a orchestré chez Fayard la parution des Œuvres de Jean Jaurès. Chercheur et ancien directeur de laboratoire à l’EHESS, professeur à Sciences Po (2016-2022), Vincent Duclert est l’auteur, entre autres, d’une biographie de Dreyfus (Pluriel, 2016) Novembre 2024 LA DÉPÊCHE DU MIDI, JEAN JAURÈS, un siècle au Panthéon, Toulouse, 96 p., préfaces de Carole Delga et Christophe Ramond, 14,90€ Il appartenait à La Dépêche du Midi, déjà éditrice avec Privat des 1312 articles écrits par Jaurès dans ce journal (bientôt en ligne sur le site des Amis de Jean Jaurès à Toulouse), d’évoquer le centenaire de la Panthéonisation de Jean Jaurès par une nouvelle publication. Voilà, pour faire vivre la cérémonie du 23 novembre 1924 à Paris, un magnifique album, très richement illustré par de nombreux documents, dont de rares autochromes, chacun d’eux précisément référencés. Il retrace évidemment toute la genèse de cette énorme manifestation, en n’éludant rien des débats et des conflits qu’elle a fait surgir au sein de la gauche. De surcroît, Sébastien Bouchereau, maître d’œuvre de l’ouvrage, a eu à cœur de revenir sur l’ensemble de la carrière du grand tribun, depuis son enfance à Castres jusqu’à son assassinat au café du Croissant à Paris. Il a eu recours à des documents inédits, puisés dans le fonds Gatulle de l’Assemblée nationale, et pratiqué une recherche personnelle sur les noms des rues dédiés à Jaurès. Éclairé par une interview de Vincent Duclert, ce superbe ouvrage replace la pensée et l’action de Jaurès dans le contexte actuel, et dessine pour le lecteur « une vie pour les droits humains, une mémoire pour se souvenir et agir ». Novembre 2024 Eugène Bois, 1841-1899 Beau-père de Jean Jaurès et sous-préfet de la République Daniel-Antoine CHARBONNEL Un Autre Reg-Art Editions, 332 p. 24,90 euros Novembre 2024 Jean Jaurès, Député de Carmaux et de la IIe circonscription Patrick TROUCHE, 160 p. 15 euros 2024 Guerre et paix dans le monde du XIXème au XXIème siècle Rémy Pech, Gilles Candar, dir. Toulouse, Privat, septembre 2024, 183 p., 19,90 euros. Comment construire la paix pour sortir de la barbarie des guerres ? Cette question est d'une actualité féroce alors de l'agression de la Russie contre l'Ukraine ou de la guerre au Proche-Orient, ensanglanté par les massacres terroristes et la négociation des droits du peuple Palestine. Associant journaliste et historien ce livre de réflexion citoyenne s'interroge quand ton moyen pour atteindre la paix, évoquant les travaux politiques de Jean Jaurès et de l'international socialiste de son époque, mais aussi des actions discrètes comme petite paix des tranchées en 1914-1918 point un ouvrage nécessaire pour ouvrir un dialogue et combattre les racismes, les chauvinisme, les nationalismes toujours renaissant. 2024 « Jean Jaurès. N’oublions pas ses combats » Bernard Bessou Editions Cairn L'analyse de Jean Glavany "Lu « Jean Jaurès. N’oublions pas ses combats » de Bernard, sur les traces de Jaurès, sujet d’étude de plusieurs années, ayant lu et relu à peu près tout ce qui avait été écrit sur Jaurès, a souhaité écrire un livre politiquement et concrètement utile pour notre temps en se posant cette question : quels furent les combats de Jaurès qui, toujours d’actualité, devraient être toujours les nôtres ? On redécouvre alors les combats du grand homme pour la laïcité - cette valeur suprême de liberté et non pas d’oppression comme veulent le faire croire les communautaristes- les droits des femmes qui ne devraient pas être un combat uniquement des femmes mais de tous, l’abolition de la peine de mort, rappel émouvant en cette année de disparition de Robert Badinter, la paix toujours d’actualité brûlante….Et en écrivain curieux et occitan amoureux de notre belle région, pour peaufiner sa recherche il s’est rendu, voisin passionné, dans le Tarn, à Villefranche d’Albigeois, pour découvrir le domaine de Bessoulet et rentrer dans l’intimité de Jaurès, histoire de tout bien comprendre de son sujet, mieux le respirer. Que ce travail rencontre l’accueil qu’il mérite comme celui d’un humaniste, citoyen engagé et érudit éclairant." 2024 Jean Jaurès Jean-Numa Ducange Paris, Perrin, septembre 2024, 460 p. , 25 euros. Utilisant des sources inédites, notamment étrangères, la nouvelle biographie de Jean Jaurès par Jean-Numa Ducange a le grand mérite de placer Jaurès dans un éclairage international, sans pour autant négliger son influence locale et nationale. La biographie de référence. 2024 Discours de Paix Jean Jaurès, présentation Gilles Candar Paris, Fayard, 1001 Nuits, 96 p., 5 euros. Si Jaurès admet la possibilité de combattre pour défendre son pays ou éviter des « guerres d’extermination », la paix constitue pour lui un choix de civilisation. Un rappel fondamental à relire. 2024 Cahier Jaurès, « Nos Jaurès » N°252-253, Avril-septembre 2024 Société d’Etudes jaurésiennes, 4 rue Toussaint-Féron 75013 Paris, 25 euros Intitulé « Nos Jaurès », le numéro d’avril-septembre de la société d’Etudes jaurésiennes présente un bouquet de textes connus ou moins connus de notre héros, éclairés par les commentaires des meilleurs spécialistes. A noter : un article de Jacqueline Lalouette sur la panthéonisation de Jaurès le 23 novembre 1924. 2024 Jaurès en duel Frédéric Potier Paris, Le bord de l’eau et Fondation Jean Jaurès, avril 2024, 150 p., 14 euros. Jeune haut fonctionnaire passionné par l’histoire, Frédéric Potier nous offre, en cette année du centenaire de la panthéonisation de Jaurès, un ouvrage consacré à un épisode, fortement controversé en son temps, largement oublié ensuite, de la vie du grand tribun : le duel qui l’opposa à Paul Déroulède, poète nationaliste célèbre, alors en exil en Espagne à la suite de son implication dans les tentatives de coup d’Etat fomentées en 1899 dans le contexte des affrontements suscités par l’Affaire Dreyfus. Insulté par Déroulède dans des articles de presse mettant en doute son patriotisme, Jaurès provoqua le duel, en contradiction non seulement avec la légalité, mais aussi avec ses convictions humanistes, qui quelques années plus tard le conduisirent à lutter avec éclat contre le maintien de la peine capitale. Une enquête minutieuse, exploitant les nombreux articles de presse et les dossiers administratifs ayant suivi cette affaire, nourrissent un récit très alerte. Le voyage en train de Jaurès, des témoins et des médecins donne lieu à des conversations qui restituent le climat politique conflictuel des premières années du siècle dernier. L’auteur déploie dans ce petit livre des dons de conteur qui captivent le lecteur. Certes, se voulant aussi romancier, il prend parfois des libertés avec la réalité, en imaginant par exemple une pittoresque rencontre entre Jaurès et Pierre Loti. Mais l’ouvrage permet de belles découvertes, comme la tolérance officielle du pouvoir républicain (Emile Combes en l’occurrence) à l’égard de la pratique du duel, ou la situation géographique de la rencontre (les deux coups de feu furent sans résultat) en bordure de la Bidassoa et non pas sur la fameuse île des Faisans évoquée par la plupart des biographes de Jaurès. Un livre fort instructif et très divertissant. 2023 Cahiers Jaurès, « Lectures » N° 250, Octobre-décembre Société d’études Jaurésiennes, 4 rue Toussaint-Féron 75013 Paris Le numéro « Lectures » des Cahiers Jaurès, devenu annuel, est très abondant. Il comporte, sous la plume de 18 contributeurs et en 155 pages, la recension de 45 ouvrages récents dont plusieurs touchent directement à Jaurès, mais pas seulement. Ils relèvent tous du « temps de Jaurès » et ont été regroupés en 5 chapitres : Jaurès, histoire politique, histoire sociale, figures d’intellectuels, questions de méthode. Concernant Jaurès proprement dit, trois parutions récentes sont recensées : Gilles Candar, Jaurès et la vie future, paris, Editions de l’Aube, Fondation Jean Jaurès, 2021, 69 p. Jean-Pierre Rioux, Les enfants de Jaurès, Paris, Odile Jacob, 2022, 204 p. Gilles Candar, Rémy Pech (dir.), Jean Jaurès ou le pari de l’éducation, Toulouse, Privat, 2023, 216 p. Nous ne saurions trop encourager nos adhérents à consulter l’intégralité de cet ouvrage, mieux à s’abonner, à la revue des Cahiers Jaurès, édités par la Société d’Etudes Jaurésiennes présidée par notre ami Gilles Candar, 4 rue Toussaint Féron 75013 Paris . 2023 Guerre à la guerre (1912-1914), Jean Jaurès, Œuvres complètes, tome 15, édition établie par Marion Fontaine et Christophe Prochasson Paris, Fayard, 2023, 668 p., 35 euros. Les Œuvres de Jaurès enfin disponibles en totalité : Avec ce tome 15 se clôt la monumentale édition des Œuvres de Jean Jaurès, menée à bien depuis vingt ans par Gilles Candar avec une longue patience et un brio inégalé. Les jaurésiens chevronnés que sont Marion Fontaine et Christophe Prochasson éclairent superbement les années 1912 à 1914. Les combats inlassables pour la préservation de la paix, déployés par Jaurès sur le plan parlementa ire, ainsi qu’au sein de l’Internationale ouvrière sont, bien sûr, présents, à travers des textes emblématiques comme le discours « des cloches » de Bâle en novembre 1912, ou celui du Pré Saint-Gervais contre la loi des Trois ans en mai 1913. Mais une foule d’articles de presse ou de revue étoffent la documentation. Pendant ces années intenses, Jaurès n’a pas perdu de vue la nécessité de réformer la République et ses actions pour la représentation proportionnelle et le vote des femmes aux élections, pour une fiscalité plus juste, contre la corruption ne sont pas négligées. Sa dénonciation de plus en plus vive du colonialisme, qui rejoint le combat pour la paix, est très présente également. Enfin, bien des textes peu connus permettent de mesurer les efforts investis pour que la gauche, déjà traversée par des divisions paralysantes, retrouve la force et le dynamisme qu’elle a toujours peiné à faire renaître. Ce volume contient les derniers textes de Jaurès avant son assassinat et le déclenchement de la Grande guerre. La période considérée a un écho certain avec l’actualité tragique que nous vivons, ce qui est une raison suffisante pour le lire d’urgence. 2023 Léon Blum, une vie héroïque Philippe Collin Albin Michel, 388 p., 24 euros Cet important volume représente la transcription fidèle d’un « podcast » de plusieurs heures sur un homme justement qualifié de héros, mais restant pour beaucoup de Français un inconnu, tant so n image est occultée en raison d’images contraires véhiculées à ses dépens, l’antisémitisme s’ajoutant aux multiples rancoeurs politiques engendrées par une vie politique intense. Héroïque, Blum le fut en 1920 dans son obstination à « garder la vieille maison » socialiste construite par Jaurès alors que la majorité de son parti était éblouie par la grande lueur léniniste qui s’était levée à l’Est de l’Europe. Héroïque encore, de 1934 à 1936 lorsqu’il arriva, en dépit des injures endurées et des risques mortels encourus, à constituer un Front populaire très large pour barrer la route au fascisme menaçant, puis à diriger un gouvernement fertile en réformes et en promesses d’avenir. Héroïque toujours face à une interminable captivité de 1940 à 1945 (en France puis à Buchenwald), face à l’injuste procès de Riom qu’il parvient à retourner contre ses persécuteurs, Hitler en ordonnant l’arrêt. Héroïque enfin, de 1945 à sa mort en 1950, quand il contribue à la refondation d’une république démocratique et sociale, aux premiers pas de l’Europe communautaire et d’une ONU capable d’arbitrer les conflits survenus dans le monde. De très nombreuses photos, souvent inédites, un suivi régulier de sa vie personnelle marquée par la présence de femmes remarquables, l’attention portée aux talents littéraires et aux anticipations sociétales (le livre Du mariage, paru en 1907, tellement actuel après tant de dénigrements) augmentent l’intérêt de ce bel ouvrage dont l’auteur, producteur radio de grand talent ayant su s’entourer des meilleurs spécialistes, accède ainsi pleinement au rang d’historien du contemporain. Rémy PECH 2023 « Jean Jaurès ou le pari de l’éducation » Gilles Candar, Remy Pech Edition Privat L’ouvrage collectif « Jean Jaurès ou le pari de l’éducation » sous la direction de Gilles Candar et Rémy Pech (Toulouse), est édité sous les auspices de la Société d’Etudes Jaurésiennes et l’Association des Amis de Jean Jaurès à Toulouse. FEVRIER 2023 QUE DIT JAURES A LA GAUCHE AUJOURD’HUI Gilles Candar, Rémy Pech, Jean Paul Scot, Patrick Le Haric Editions de L’Humanité Préfacée par Georges Méric, la brochure reprend les communications présentées par Rémy Pech, Gilles Candar, Jean-Paul Sco t et Patrick Le Hyaric lors de l’Agora au Conseil départemental de la Haute Garonne le 24 novembre 2022, avec plusieurs illustrations extraites du livre « Toulouse 1908, le Congrès pour l’unité socialiste ». 2023 Toulouse 1908 - Le congrès pour l'unité socialiste Rémy Pech, Frédéric Cépède, G illes Candar, Alain Bergounioux Lionel Jospin (Préfacier) Editions Midi-pyreneennes. Fondé en 1905, le Parti socialiste (Section française de l'Internationale ouvrière, SFIO) tient à Toulouse, dans le réfectoire des Jacobins, son 5e congrès, du 15 au 18 octobre 1908. 54 photographies de l'événement ont été prises par le Toulousain Georges Baudillon et aussitôt diffusées sous la forme de cartes postales par le journal socialiste quotidien L'Humanité dirigé par Jean Jaurès. Cette collection inédite révèle les traits et les attitudes de centaines de militants (et quelques militantes), délégués par leur fédération. Elle nous permet d'évoquer le contexte du congrès, les pratiques de débat et de proposition d'une force politique appelée à occuper une place importante, parfois majeure, sur l'échiquier politique de la France : le Parti socialiste. Encore neuf, le Parti socialiste, unifié en 1905, cherche sa voie. Il côtoie une CGT révolutionnaire et jalouse de son indépendance. Il engage le gouvernement Clemenceau à réaliser des réformes, tout en dessinant l'espoir d'une société nouvelle. Au sein de l'Internationale, il lutte pour la paix. Il fait entendre une grande voix : celle de Jaurès. Quatre historiens du socialisme se retrouvent pour présenter cet album de famille, récemment acquis par le conseil départemental de la Haute-Garonne et inventorié par les archives départementales. 2022 Jean Jaurès - Les convictions et le courage Carole Delga - Marie-Luce Nemo - Rémy Pech Editions Privat Jean Jaurès est un enfant d'Occitanie. Un enfant du Tarn. Originaire de Dourgne, sa famille paternelle s'installe à Castres. Sa grande voix résonne encore aux oreilles des citoyens du XXIe siècle. Son courage dans l'affaire Dreyfus, son anticipation des réformes sociales, sa sagesse dans la séparation de l'Eglise et de l'Etat, sa clairvoyance coloniale, sont autant d'héritages que nous lui devons. Une part importante de sa vie personnelle, et aussi de son engagement et de sa façon d'appréhender les problèmes de son temps, constitue une leçon et un exemple, lui pour qui la république était une co nstruction permanente. Loin d'être un livre de plus sur Jaurès, cet ouvrage éclaire l'homme de pensée, d'action et d'engagement pour qui "il n'y a pas de race, il n'y a que l'Humanité", citation gravée sur le bâtiment du Conseil régional présidé par Carole Delga, auteure de cet ouvrage.

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    L’association des Amis de Jean Jaurès à Toulouse organise toute l’année des conférences, des colloques, les Cafés Jaurès. L’association a été créée en 2012 par Jean-Jacques Rouch entouré d’universitaires et de citoyens toulousains. Elle rassemble plus de 300 adhérents et bénéficie de soutien de l’ensemble des collectivités territoriales. En 10 ans d’existence, elle a organisé plusieurs dizaines de conférences, cinq colloques et participé activement à la vie culturelle toulousaine. NOS ARCHIVES Patrick TROUCHE Jean Jaurès député de CarmauxCarmaux mardi 20 mai 2025 Patrick Trouche Jean Jaurès député de Carmaux et de la IIe circonscription Autoédition Novembre 2024, 15,00€. Dans la IIe circonscription d’Albi dans le Tarn, à dominante rurale, Carmaux, c’est aussi La Société des mines, avec plus de 2 000 salariés ; la Société des Verreries de Carmaux… La rencontre Jaurès Carmaux ne peut qu’être passionnante ! Elle débute avec sa toute première campagne électorale, pour l’élection législative de 1885, dont il sort vainqueur, plus jeune député de France.La campagne mouvementée de 1889 (Jaurès est molesté) le voit battu à Castres par le camp conservateur.Mais Jaurès va, en décembre 1892, se faire désigner comme candidat officiel du comité républicain socialiste représenté par les élus ouvriers mineurs, les verriers mais aussi les paysans de la circonscription du Ségala tarnais. Il est élu à deux reprises en 1893.L’acharnement de ses ennemis entrainera une nouvelle défaite en 1898. Il fait les frais de l’épopée de la Verrerie ouvrière, dont l’implantation à Albi est habilement utilisée par ses adversaires auprès des carmausins frustrés.Son retour en 1902 est définitif : il est réélu en 1906, 1910 et 1914.Le 31 juillet 1914, la nouvelle de l’assassinat de Jaurès provoqua une émotion intense, en particulier dans le monde ouvrier. La ville ne s’en consola pas, comme en témoignent les célébrations et monuments qui s’y succédèrent. Frédéric Potier Jaurès en duel, Paris, Le bord de l’eau et Fondation Jean Jaurès, Mardi 6 mai 2025 Le 4 décembre 1904, sous la grande verrière de la gare d’Orsay, les cheminots se retournent au passage d’un homme : Jean Jaurès. Le député du Tarn monte dans le Sud-Express à destination de Saint-Sébastien en Espagne. Que va-t-il y faire ? Jean Jaurès, le pacifiste lettré et esthète, le grand humaniste, va se battre en duel au pistolet le lendemain.Son adversaire s’appelle Paul Déroulède. C’est une figure de la droite nationaliste. L’affrontement, le 6 décembre 1904 à Hendaye, ne voit pas seulement s’affronter deux hommes, mais deux visions de la France. Mais comment expliquer que Jaurès ait provoqué ce duel, en contradiction non seulement avec la légalité, mais aussi avec ses convictions humanistes, qui quelques années plus tard le conduisirent à lutter avec éclat contre le maintien de la peine capitale ? C’est ce que nous dit Frédéric Potier, à partir d’un récit captivant de l’affaire, éclairée par une enquête minutieuse à travers articles de presse et dossiers administratifs. « Messieurs, êtes-vous prêts ? – Feu ! » Frédéric Potier, haut fonctionnaire, est aussi expert associé à a Fondation Jean Jaurès. Il est l’auteur de plusieurs essais portant sur la politique française, dont Pierre Mendès France, la foi démocratique. Robert Laffont, 2021 Marlène COULOMB Bavardes, les femmes ? Sexisme sur la voix publique Mardi 1er avril 2025 Bavardes, les femmes ? La croyance est fortement ancrée dans l’imaginaire collectif et alimentée par toute une tradition populaire. C’est pourtant une tout autre histoire que nous racontent les travaux scientifiques. Ils nous montrent que la parole des femmes a longtemps été une parole empêchée et que si elles sont aujourd’hui encouragées à parler, elles sont confrontées à de multiples obstacles qui peuvent les amener à préférer se taire. L’accès partagé à la parole publique, conçue comme un bien commun est au fondement de la citoyenneté et participe directement à la vitalité démocratique. Prendre conscience que les espaces de parole sont l’expression des rapports de pouvoir est la première étape permettant de conjurer la male-diction de la parole des femmes. Marlène Coulomb-Gully (LERASS) est professeure émérite à l’Université Jean Jaurès de Toulouse. Membre du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes -HCEfh- de 2013 à 2018, elle a rejoint en 2020 l’Observatoire de l’Égalité du Conseil supérieur de l’audiovisuel -CSA-. Ses travaux portent principalement sur la politique, le genre et les médias. Parmi ses publications, citons : Sexisme sur la voix publique – Femmes, éloquence et politique-, Éditions de l’Aube, 2022 ; Femmes en politique : en finir avec les seconds rôles, Paris, Belin – Collection Égales à Égal, 2016 ; 8 femmes sur un plateau – Télévision, journalisme et politique, Paris, Nouveau Monde Éditions, 2016 ; Présidente : le grand défi – Femmes, politique et médias, Paris, Payot, 2012 Daniel-Antoine CHARBONNEL " Eugène BOIS, beau-père de Jean Jaurès et sous-préfet de la République " Mercredi 12 mars 2025 Avec la biographie de Jaurès portée par Jean-Numa Ducange lors du Café Jaurès du 15 février, nous avons mieux appréhendé la dimension internationale du personnage. Voici sa vie privée mise en avant, avec l’étude consacrée à son beau-père, Eugène Bois (1841-1899), que nous a présenté D.A Charbonnel, professeur d’histoire. Venu du Cantal pour s’installer à Albi comme négociant, il épouse Marie-Philippine Gisclard, Eugène Bois, issue d’une famille de notables ruraux, puis commence une carrière administrative comme sous-préfet. Sa fille épouse le jeune député Jaurès. Eugène Bois sera désormais au cœur des luttes politiques de l’époque. Mais dans leur maison de campagne à Bessoulet (Villefranche d’Albigeois), tout le monde se retrouve pour goûter les joies d’une vie de famille paisible. C’est là que Jaurès, à proximité de Carmaux, rédige au calme ses ouvrages ou articles, prépare son action et reçoit de nombreuses personnalités du monde politique. Le domaine de Bessoulet (montage d’une photo de 1910 et de l’état actuel): une maison de caractère où a vécu l’un des hommes politiques les plus importants du début du XXème siècle, le célèbre Jean Jaurès. Jean-Numa Ducange " Jean JAURÈS " Samedi 15 février 2025 Le «café » de l’’Association des Amis de Jean Jaurès à Toulouse a eu lieu en partenariat avec la librairie Ombres Blanches. Il a été animé par Rémy Pech et s'est déroulé dans les locaux de la librairie 3, rue Mirepoix. Nombre d'historiens se sont déjà emparés du parcours hors du commun de Jean Jaurès, mais Jean-Numa Ducange nous offre dans cette belle biographie un regard renouvelé sur le célèbre leader de la gauche. Il insiste notamment sur l'influence locale, nationale mais surtout internationale de Jean Jaurès : il suit les visites du tribun des plus petites villes du pays jusqu'aux échos et traductions de ses discours dans toute l'Europe - de Milan à Saint-Pétersbourg. Par ailleurs, pour reconstituer sa trajectoire, de nouvelles archives sont mobilisées : fonds privés inédits de dirigeants de l'époque récemment exhumés, bibliothèque personnelle de Jaurès, archives de la Préfecture de Police, mais aussi des fonds allemands et russes jamais exploités. On entrevoit alors un homme exceptionnel, un député sensible à la langue occitane de ses origines comme au concert diplomatique entre les nations, un orateur hors pair capable de parler aux paysans du Tarn comme aux militants aguerris, et enfin un lettré qui se fait tour à tour philosophe, historien et spécialiste des questions militaires. Voir un extrait vidéo du Café Jaurès Mardi 15 janvier 2025 Assemblée générale de l'Association des amis de Jean Jaurès Bourse du Travail, place Saint-Sernin Bernard Bessou Jean Jaurès, N’oublions pas ses combats. L’auteur a présenté en une vingtaine de minutes les résultats tangibles auxquels Jaurès a puissamment contribué (laïcité, retraites, impôt sur le revenu…) et les domaines où il fut précurseur (droit des femmes, abolition de la peine de mort, réforme de l’Armée, défense de la paix). - 18h30 Assemblée générale : Bilan des activités. Vote Rapport de gestion. Vote Présentation des projets 2025 Si besoin : points mis à l’ordre du jour - 19h30 Galette républicaine Mardi 10 décembre 2024 Un « café » pas comme les autres Comme Rémy Pech l’avait promis, les membres des Amis de Jean Jaurès à Toulouse ont été invités le 10 décembre dernier, à parcourir avec lui les rues du centre de Toulouse « sur les pas de Jean Jaurès », afin de conclure dignement l’année du centenaire de la panthéonisation. Ils découvraient ou redécouvraient avec Rémy Pech les lieux qu’il a arpentés ou marqués de son action, comme enseignant, comme journaliste, en militant du socialisme ou en tant qu’élu de la République. Cette déambulation était programmée le mardi 10 décembre, à 15 heures au square Charles de Gaulle, devant le monument Jaurès. Le parcours a duré environ deux heures. Il prenait fin devant le 38 rue Roquelaine (ancien siège du journal Le Midi socialiste et aujourd’hui "Samba résille") dont le mur s'orne désormais d’une superbe fresque, œuvre de l’artiste Rémi Tournier. L'ultime étape de la déambulation, rue Roquelaine, devant la fresque de Rémy Tournier inaugurée le 23 novembre. Place Salengro, devant l'immeuble où a habité Jaurès. Des auditeurs attentifs devant la façade de l'immeuble de la Dépêche, dont Jaurès fut un si éminent collaborateur. Mardi 22 O ctobre 2024 Marie-Louise Puech, Pacifisme, Féminisme, Résistance , Rémy Cazals Marie-Louise Puech, Pacifisme, Féminisme, Résistance , Rémy Cazals En communion avec Jaurès, enfants de Castres comme eux, ces deux enseignants, Jules et Marie-Louise Puech, ont illustré toute leur vie les domaines de pensée et d’action du grand tribun : affaire Dreyfus, laïcité, pacifisme. Par leurs recherches (sur Proudhon, sur Flora Tristan), par leur correspondance et leurs revues (La Paix par le Droit), par leurs actions de Résistants enfin, ce couple représente un exemple rare de fidélité et de pugnacité au service des valeurs de fraternité et d’humanité trop souvent bafouées. Il a mis en évidence les liens entre Jean Jaurès et le couple Puech en évoquant successivement - 1. Les relations directes : Castres, le collège, l’affaire Dreyfus, la guerre. - 2. La découverte des sources françaises du socialisme : Proudhon, les saint-simoniens, Flora Tristan. - 3. Le militantisme pacifiste et féministe : la revue La Paix par le Droit, la Société pour l’arbitrage entre les Nations, la SDN, le droit de vote des femmes. - 4. Des formes de Résistance sous l’Occupation : textes contre Vichy et les nazis, soutien matériel aux réfugiées, sauvetage de Juives, planque pour résistants. Jeux olympiques : le monde parallèle du CIO ou Comment le comité international olympique (CIO) écrit sa propre histoire Patrick Clastres Jeudi 6 juin 2024 C’est à Paris, le 23 juin 1894, que le premier Congrès international des sportsmen adopte le principe du « rétablissement des jeux olympiques sous une forme moderne » à des fins de paix internationale. L’idée en revient à Pierre de Coubertin, un jeune baron français âgé de 31 ans, qui va, dans la foulée, constituer le premier Comité international des jeux olympiques. Sans statuts jusqu’en 1981, fondé sur le principe de la cooptation, le CIO a survécu à deux guerres mondiales, à la Guerre froide et à la globalisation économique. Ses jeux olympiques sont devenus le plus grand événement sportif de la planète. Les plus grandes marques mondiales, les médias les plus puissants, et même les États le courtisent. Comment expliquer une telle hégémonie ? Est-elle faite pour durer ? Comment interpréter ses revendications d’autonomie et de neutralité ? Le CIO saura-t-il résister à la poussée du modèle américain des ligues professionnelles, contenir les revendications des athlètes, pourra-t-il, enfin, survivre à la guerre sportive menée par la Russie contre les démocraties ? Ce sont ces questions que Patrick Clastres, historien du sport et de l’olympisme, a traitées dans son exposé. Patrick Clastres est professeur à la Faculté des sciences sociales et politiques de l’Université de Lausanne. Ses travaux de recherche portent sur l’histoire et la géopolitique du sport international. Retrouvez Patrick Clastres, dans notre rubrique « Autour de Jaurès », recevant la médaille de la Résistance au nom de son grand-père Litman Nadler, au musée de la Résistance à Toulouse, le 7 juin 2024 Présentatio n de la collection des Oeuvres de Jaurès, " Guerre à la guerre". Gilles Candar Mercredi 24 avril 2024 Au cours d'une séance organisée en partenariat avec l'Institut d'histoire sociale CGT, notre ami Gilles Candar, président de la Société d'Etudes jaurésiennes, a présenté le dernier volume (15) de la collection des Oeuvres de Jaurès," Guerre à la guerre". IL a évoqué la collection des 17 volumes dont il fut depuis vingt ans le maître d'œuvre après l'inoubliable Madeleine Rebérioux. Il évoqua tout d’abord les fondements de l'humanisme de Jaurès : Dans sa philosophie première : l’originalité de sa conception du monde et de Dieu par rapport à celle de Spinoza, l’anti-dogmatisme et le droit à la critique illimitée, une vision du socialisme singulière, Dans sa philosophie politique : la République, la laïcité, l’éducation - œuvre de libération -, les droits de l’Homme. Puis à partir des deux horizons de son humanisme, la justice et le cosmopolitisme, il se pencha sur l’universalisme de Jaurès marqué par le dialogue culturel, l’engagement pour la paix et la solidarité internationale. Jaurès a défendu l'idée d'égalité des droits pour tous les individus, contribué efficacement à établir le principe de la laïcité dans une République et une démocratie moderne. Parler d’un humanisme à propos de Jaurès c’est se rapporter à sa pensée métaphysique et à son action. Jaurès est-il bien une conscience humaniste pour aujourd’hui et demain, peut-être « inclassable » selon le mot de Madeleine Rebérioux ? C’est ce qu'a proposé de voir Camille Grousselas, Docteur ès lettres, auteur de plusieurs ouvrages sur Jean Jaurès. Enfin, il évoqua le lien que Jaurès faisait entre l’idéal socialiste et la maçonnerie et interrogea la pertinence de l’humanisme jaurésien face aux enjeux du XXIe siècle : la remise en question potentielle de l’humain (IA, nanotechnologies et biologie, transhumanisme). Sa conclusion montra que Jaurès était resté un philosophe dans l’action convaincu que l'amour de la justice, de l'égalité et de la solidarité était une force suffisamment puissante pour porter les individus à édifier une société meilleure tournée vers « le vaste monde ». Jean Jaurès un humanisme pour le XXI ème siècle ? « Il n’y a qu’une race, l’humanité » écrivait-il dans La Dépêche du 2 juin 1892. Camille Grousselas Mardi 12 mars 2024 1914-1918 Egrener ces jours. Un témoignage sur le devoir de mémoire et un recueil de poèmes en prose J.C. T HIRIET Mardi 13 février 2024 JC Thiriet a lu et commenté quelques textes extraits de Egrener ces jours. Cela a permis de rendre hommage aux «petits», pris dans l’engrenage de la guerre et sacrifiés souvent inutilement dans les tranchées de la Première Guerre mondiale. Egrener ces jours est à la fois un journal, un témoignage sur le devoir de mémoire et un recueil de poèmes en prose. Les textes qui le composent ont été écrits en 2018, à raison d’un par jour pour mieux suivre le rythme des deux premiers mois de Grande Guerre de son grand-oncle, Raymond Grizou, jeune vigneron des Corbières qui, après son service militaire chez les zouaves à Tunis, est rappelé dès la déclar ation de guerre de la France à l’Allemagne. Formé comme brancardier-infirmier à Perpignan, il part pour le front où il passera les quatre ans de guerre. Il sera plus tard maire de son village et le marquera de son empreinte. Un document passionnant inédit : une lettre de Jean Jaurès à Rémi Couzinet, directeur de la Dépêche Mardi 9 Janvier 2024 Un document passionnant inédit de Jaurès Alertée par Gilles Candar, l’Association des Amis de Jean Jaurès à Toulouse a signalé aux Archives municipales de Toulouse la mise en vente d’une lettr e de Jean Jaurès, alors adjoint au maire de Toulouse, à Rémi Couzinet, directeur de la Dépêche, à propos d’un conflit social affectant la vie des Toulousains : la grève des tramways déclenchée en juin 1891. La grève contre le propriétaire de la compagnie des tramways, Firmin Pons, avait pris un tour dramatique avec l’abattage de quelques chevaux utilisés alors pour tracter les voitures. Le maire Camille Ournac avait confié à Jaurès une mission de médiation qu’il avait menée à bien mais les autorités judiciaires saisies par Pons avaient failli empêcher le compromis. Jaurès avait alors décidé de porter l’affaire dans le journal auquel il collaborait depuis 4 ans. Cette lettre est un document important pour l’histoire de la ville de Toulouse car elle évoque l’intervention de la municipalité dans un conflit privé mais concernant un secteur à vocation publique. Elle illustre aussi le rapprochement de Jaurès avec les milieux ouvriers qui se poursuivra au cours des années suivante avec son action pour la Bourse du Travail puis son élection à Carmaux. Nous sommes heureux que la ville de Toulouse ait pu acquérir ce document, qui va rejoindre les collections des Archives municipales. Cette lettre est un document important pour l’histoire de Toulouse car elle évoque l’intervention de la municipalité dans un conflit privé mais concernant un secteur d’intérêt public. Elle illustre aussi le rapprochement de Jaurès avec les milieux ouvriers qui se poursu ivra au cours des années suivantes, comme en témoignent son action pour la Bourse du Travail puis son élection à Carmaux. Ce document doit être mis en ligne prochainement sur le site des archives municipales. Document présenté à l'assemblée générale des Amis de Jaurès 2023 Pascal Dessaint : 1886, l’affaire Jules Watrin Mardi 19 Décembre 2023 En 1886, à Decazeville, dans l’Aveyron, un cadre de la Compagnie des mines est défenestré après avoir été malmené par les mineurs et la foule. Grève et procès s’ensuivent. Comment ne pas penser aux mineurs d’Anzin, dépeints par Zola, à ceux de Carmaux défendus par Jaurès … 25 novembre 2023 Toulouse, Conseil départemental de la Haute-Garonne Colloque Guerres et paix du 19 ème au 21 ème siècle Samedi 25 Novembre 2023 Organisé en partenariat par le Conseil départemental, le journal L’Humanité, et l’Association des Amis de Jean Jaurès à Toulouse, le colloque a rencontré samedi 25 novembre un vif succès. Dans le salon République, dès le matin, se pressaient plus de 200 personnes pour suivre les communications des historiens, politologues et journalistes sur un sujet hélas en phase avec une tragique actualité mais intervenant au moment précis où la trêve en Palestine apportait une lueur d’espérance. Dans son exposé introductif, le président du Conseil départemental Sébastien Vincini plaça le colloque dans les perspectives de lutte contre les discriminations et les inégalités menée par l’Assemblée départementale, tout en soulignant l’exigence indispensable de fortifier les valeurs universelles et éminemment jaurésiennes de paix, fraternité et laïcité. Le colloque se déroula ensuite sous la présidence conjointe de Rémy Pech et de Gilles Candar, président national de la Société d’études jaurésiennes. En ce moment précis, où les institutions interétatiques multilatérales peinent à défendre la paix, en Ukraine comme au Proche-Orient ou au Sahel, cette journée de réflexion et de débat prévue de longue date trouve toute sa légitimité. Souvent présenté comme une fatalité, le déclenchement en 1914 de la Première guerre mondiale résultait certes de l’exacerbation des rivalités nées de la concurrence capitaliste et du heurt des impérialismes coloniaux, mais aussi de la passivité ou de l’agressivité d’opinions publiques travaillées par les nationalismes et les xénophobies. L’incapacité à mettre en place des institutions et des procédures d’arbitrage, les contradictions internes et l’impuissance de l’Internationale ouvrière ont alors réduit à néant les possibilités d’enrayer l’engrenage belliqueux. L’assassinat de Jean Jaurès le 31 juillet 1914 préluda à la grande tuerie. Mais la pensée féconde et l’action inlassable de l’apôtre de la paix au cours des années précédentes éclairent le contexte du processus tout en offrant de larges pistes de réflexion pour analyser la situation présente avec la lucidité nécessaire. Deux types d’intervention ont animé cette journée où communications et débats ont alterné : La matinée a été marquée par l’analyse de l’antagonisme « guerres et paix » au 19 ème et au début du 20 ème siècle et de ses prolongements aujourd’hui. L’après-midi a permis d’aborder l’expérience directe des conflits et les analyses politiques. La mise en débat des possibilités d’interrompre les guerres a mis au jour des positions différentes, toujours exprimées avec respect et sérénité. Est bien apparu le but commun, celui d’instaurer la « paix véritable » si ardemment souhaitée par Jean Jaurès. Les actes du colloque sont parus : Guerre et paix dans le monde du XIXème au XXIème siècle Rémy Pech, Gilles Candar, dir. Toulouse, Privat, septembre 2024, 183 p., 19,90 euros. Toulouse, manifestation devant le monument Jaurès Samedi 11 Novembre 2023 A l'occasion de la manifestation organisée par la Libre Pensée en faveur de la Paix devant le monument Jaurès, Jean-Louis Ducassé , au nom de l'Association des amis de Jean Jaurès à Toulouse, prononce une allocution en hommage à l'engagement de J. Jaurès en faveur de la Paix. " Rémy PECH, président de l’association des amis de Jean Jaurès à Toulouse, ne pouvait pas être présent ce jour, il le regrette, et m’a chargé de représenter l’association qui milite pour que l’esprit de Jean Jaurès, l’esprit du martyr de la Paix, vive parmi nous." Compte rendu de ce moment en cliquant ICI Rémy Cazals : Quatre de l’infanterie 1914-1918. Audois et Toulousains autour de Louis Barthas. Mardi 24 Octobre 2023 24 octobre 2023 L’exposé a présenté la biographie des quatre soldats (Louis Barthas, Léon Hudelle, Pierre Dantoine, François Guilhem), puis a expliqué en quoi ils ont eu pendant la guerre des comportements de L anguedociens. Pour finir, l’auteur mont re la complémentarité de leurs témoignages : carnet de Barthas, correspondance de Guilhem, articles de Hudelle et photos de sa collection, dessins de Dantoine. Rémy Pech, C. Corbobesse, B. Beaudouin : Histoire et architecture de la Bourse du travail de Toulouse Mardi 19 septembre 2023 Jean Jaurès est présent en 1892 à l’inauguration de ce bâtiment remarquable, remanié dans l’entre-deux-guerres par Jean Montariol, auquel on doit la façade art-déco. La bourse du travail est le haut lieu de l’activité syndicale, orientée vers l’insertion et la formation professionnelle. Le bibliothécaire de la Bourse du Travail, Carlos, présente des livres remarquables de la Bibliothèque, devant le meuble d’origine. Inauguration de la Bourse du travail de Toulouse, 1892. Sur l'estrade, au centre : Joseph Pradelle, qui en fut l'administrateur en même temps qu'un ardent syndicaliste. A sa droite, le maire radical de Toulouse, Camille Ournac. A sa gauche, Jean Jaurès, alors conseiller municipal à l'instruction publique. La Bourse du Travail de Toulouse dispense des cours de formation professionnelle, des consultations médicales, juridiques... Elle a un rayonnement national, dont témoigne la tenue du XIIème congrès des syndicats d'employés, en 1907. Inaugurée en 1892, la Bourse du Travail de Toulouse fut agrandie entre 1929 et 1931. L'architecte de la ville, Jean Montariol la dote d'une façade art-déco remarquable avec ses fenêtres hautes, ses ferronneries, et ses bas-reliefs présentant les métiers. Colloque Jean Jaurès, la paix et l’Europe Samedi 2 Septembre 2023 Télécharger le document La cinquième édition de ce colloque initié et soutenu par le Parti Communiste Français, l’Humanité, la Société d’Etudes jaurésiennes et l’association des Amis de Jean Jaurès à Toulouse, a réuni les intervenants Rémy Cazals et Rémy Pech, tous deux historiens, professeurs émérites de l’université Toulouse-Jean Jaurès, tous deux passionnés d’histoire sociale, ouvrière, rurale ou industrielle, tous deux fins connaisseurs de la pensée de Jaurès, auteurs de nombreux ouvrages et articles le concernant, et conférenciers réguliers pour le compte de l’AAJJT. A leurs côtés, Christian Picquet, dirigeant national du PCF où il exerce la responsabilité du mouvement des idées, historien spécialiste du concept de République, auteur d’études historiques, et ancien journaliste. Vous pouvez retrouver le co mpte rendu de ce colloque en cliquant ICI Commémoration de l’assassinat de Jean Jaurès à Toulouse Lundi 31 juillet 2023 Suivant l’usage, l’association des Amis de Jean Jaurès à Toulouse a été associée à l’hommage de la Mairie à Jean Jaurès, à l’occasion de la date anniversaire de son assassinat à Paris le 31 juillet 1914. Deux allocutions ont été prononcée s, celle de Monsieur le maire, représenté par Mme Marine Lefèbvre, conseillère municipale, et celle du président des Amis de Jean Jaurès, Rémy Pech, que l’on peut télécharger en cliquant sur le bouton ci-dessous : Le voyage annuel de l'Association a lieu en 2023 dans le Tarn sur les pas de Jaurès. Dimanche 11 juin 2023 Le 11 juin, une trentaine de membres se sont transportés en car dans le Ségala. Tout d'abord, Ils gravissent à pied le promontoire de la Chapelle de Las Planques, dominant la vallée du Viaur, sous la houlette de Max Assié, puis ils se rendent à Pampelonne, où venait volontiers Jean Jaurès, toujours reçu avec ferveur. Ils y sont accueillis par le maire et vice-président du Conseil général, Guy Malaterre. Ils découvrent alors à l'hôtel de ville l'étonnant espace Jean Jaurès, où figurent des documents, ouvrages, films peu connus, en partie issus de dons de familles de la région. Après un déjeuner très convivial, le groupe gagne Cagnac-les-Mines et le musée-mine, qui a récemment rouvert ses portes après 2 ans de travaux. C'est une visite passionnante, menée par Véronique Malfettes, qui captive les Amis de Jaurès pendant deux heures, leur faisant revivre la vie et les combats de ces mineurs, tant soutenus par Jean Jaurès. Ceux qui ont échappé au coup de grisou reprennent la route de Toulouse, où un orage phénoménal les a heureusement précédés. Richard MARIN Le retour de Lula à la présidence du Brésil sonne-t-il le glas du bolsonarisme ? Lundi 3 avril 2023 Richard Marin, éminent spécialiste de l’histoire du Brésil, nous a initié à la compréhension de cet enjeu capital pour la démocratie de ce pays et plus largement du monde que nous vivons. Nous rejoingnons ainsi la préoccupation constante de Jean Jaurès. Le retour de Lula à la présidence du Brésil sonne-t-il le glas du bolsonarisme ? Les quatre ans passés par Jair Bolsonaro à la présidence du Brésil ont constitué, sur tous les plans, une formidable régression de la démocratie. Pourtant, c’est très confortablement qu’il avait été porté à la magistrature suprême et il s’en est fallu de peu, en octobre 2022, pour qu’il ne l’emporte face à Luis Inacio da Silva, dit « Lula ». C’est bien la preuve que l’idéologie très hétéroclite dont il est porteur, issue du vieux fond autoritaire de la culture politique brésilienne, existe toujours bel et bien. Quant à Lula, il fait figure de véritable miraculé politique. Il est de retour au Palais du Planalto 20 ans après sa première élection, après avoir été emprisonné durant un an et demi puis condamné, en novembre 2019, à 17 ans de prison avant de voir ses condamnations annulées par le Tribunal suprême fédéral en avril 2021. Dans un Brésil qui a beaucoup changé, avec une société plus clivée que jamais et dans une conjoncture internationale beaucoup moins favorable que lors de ses deux mandats précédents, Lula pourra-t-il renouer avec ses réussites des années 2000 qui lui avaient notamment permis de soustraire à la pauvreté des dizaines de millions de Brésiliens ? Compte tenu du large système d’alliance qu’il a dû passer pour accéder à la présidence, y compris avec la droite libérale, sa marge de manœuvre semble limitée et la partie est loin d’être gagnée. Rémy PECH, Jacques POUMAREDE et Olivier LOUBES. Présentation de l’ouvrage « Jean Jaurès ou le pari de l’éducation » Mercredi 15 mars 2023 Voici en vidéo la présentation de l’ouvrage « Jean Jaurès ou le pari de l’éducation » par une partie des auteurs, Rémy Pech, Jacques Poumarède et Olivier Loubes. La place de l'éducation reste centrale, ce n'est pas pour rien que lorsqu'il s'agit en octobre 2020 de trouver un texte pour rendre hommage au professeur Samuel Paty, lâchement assassiné, c'est tout naturellement " La lettre aux instituteurs et institutrices " de Jean Jaurès publiée le 15 janvier 1888 dans la Dépêche qui apparut comme une évidence. Ce constant pari de l'éducation, établi par Jaurès, fait l'objet d'un livre passionnant qui rassemble les contributions d'historiens de praticiens et de théoriciens de l'enseignement, réunis sous la direction de Gilles Candar historien du 19e et 20e siècle, et président de la société d'études jaurésienne, et par Rémi Pech professeur d'histoire contemporaine, ancien président de l'université Toulouse 2 Jean Jaurès et président de l'Association des Amis de Jean Jaurès. Quels sont les principes édictés par Jaurès notamment en matière d'innovation pédagogique ? À quel prolongement ont donné lieu ses préceptes ? En répondant à ces questions les spécialistes dessinent non seulement la carte de la pensée jaurésienne en matière d'éducation, mais aussi fournissent à tous ceux qui enseignent, des outils conceptuels et des pistes de réflexion utiles, autant dire que le pari de l'éducation auquel croyait Jaurès est plus que jamais d'actualité en 2023. Marie Pierre REY « Russie-Europe : Que nous apprend l’Histoire ? » Vendredi 3 février 2023 La guerre d’agression menée par la Russie depuis février dernier en Ukraine a par ricochet reposé de manière brutale la question des relations entre Russie et Europe, entre Russie et Occident. Pour saisir toute l’ampleur et la complexité de ces relations, parler du présent ne suffit pas tant un certain nombre de traits s’avèrent ancrés, voire enkystés dans le passé. En effet, au fil des siècles, les relations russo-ouest-européennes ont vu se succéder périodes de rapprochement et de distanciation hostile, oscillant sans cesse entre fascination et répulsion, attraction et rejet, sur fond d’enjeux identitaires majeurs. C’est sur cette histoire au long cours, indispensable pour éclairer le présent, que la conférence se propose de revenir. Professeure d’histoire russe et soviétique à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directrice du Centre de recherches en histoire des Slaves, Marie-Pierre Rey est l’auteur de l’ouvrage « La Russie et l’Europe d’Ivan le Terrible à Vladimir Poutine » (Flammarion, Champs Histoire, 2022) M ax ASSIÉ Louis Fieu, né à Albi en 1879, fut un très proche compagnon de Jaurès. Conférence sur Louis FIEU lors de l’Assemblée Générale de notre association « Les amis de Jean Jaurès à Toulouse » Mardi 17 janvier 2023 17 janvier 2023 – Louis Fieu, sans doute un de ceux qui l’ont le mieux connu, à l’égal de Jean-Baptiste Calvignac. Il existe de lui peu de clichés photographiques. Ayant fait peu d’études, il entre à la mairie de Carmaux comme simple agent, parvenu ensuite au rang de chef de bureau. Si l’on peut dire de lui qu’il fut autodidacte, il n’en devint pas moins conseiller général en 1919 (jusqu’en 1941), puis maire de Carmaux en 1930, étant aussi député du Tarn à partir de 1932, réélu en 1936. Sans nul doute la rencontre avec Jaurès aura été déterminante dans sa vocation politique. Car il existe un événement déclencheur avec la grève des verriers de Carmaux en 1895, l’occasion qui l’amène à devenir militant aux côtés de Jaurès à partir de 1898. L’année suivante, il crée le premier groupe des Jeunesses socialistes dont il est secrétaire. Il vit la tentative d’assassinat de Jaurès en 1899 (commanditée par la Gendarmerie) qui sera déjouée. En 1910, il devient secrétaire général du comité de Jaurès et rédacteur à l’hebdomadaire « Le cri des travailleurs « édité pour les départements de l’Aveyron, du Tarn et de l’Hérault. Par ailleurs, sa correspondance fournie avec Jaurès (retrouvée grâce aux recherches effectuées auprès de sa famille) témoigne du fait qu’il pouvait servir de « correcteur » à Jaurès, ce qui explique sa réputation de secrétaire de Jaurès, relisant certains textes et discours. Après avoir été mobilisé le 4 août 1914, il est désigné à son retour par la SFIO comme candidat et est élu dans le département du Tarn en 1919, 1925, 1931 et 1937. Appartenant clairement à l’aile droite de la SFIO, il se range dans l’opposition lors du Congrès de Tours, suivant la ligne de Léon Blum. Devenu 1er adjoint de Carmaux en 1929, et maire en 1930 jusqu’en 1941, puis de 1942 à 1944 par délégation du gouvernement de Vichy, Louis Fieu devra démissionner de son poste du fait qu’il avait voté en 1940 l’octroi des pleins pouvoirs à Pétain, ce qui lui vaudra aussi d’être exclu de son parti, et de se retirer totalement de la vie politique. Conseil départemental de la Haute-Garonne. Colloque. La méthode Jaurès : que dit-elle à la gauche aujourd’hui ? Jeudi 24 novembre 2022 - Jaurès, un phare pour éclairer la gauche de 2022, le 24 novembre dernier avait lieu une agora organisée par « l’Humanité » e t le conseil départemental de Haute Garonne, où historiens et spécialistes de la pensée jaurésienne sont revenus sur le congrès de 1908. Débat autour de l’actualité, organisé par le Conseil départemental et l’Humanité, animé par Alain Raynal et associant Gilles Candar, Rémy Pech, Jean-Paul Scot et Patrick Le Hyaric. Décisif bien que méconnu, cet événement avait scellé l’unité de la SFIO autour de de Jaurès; En quoi ce congrès historique éclaire-t-il les enjeux de la gauche en 2022 ? Antoine TARRAGO Léon Blum et les femmes. Jeudi 22 novembre 2022 Par son livre « Du mariage », qui a suscité bien des polémiques à sa parution en 1907, Léon Blum s’inscrivait dans le combat féministe en préconisant des expériences amoureuses pour les deux sexes avant le mariage. En juin 1936, il nomme trois femmes dans son gouvernement de Front populaire, alors même qu’elles ne bénéficiaient pas encore de la pleine citoyenneté. Le dirigeant socialiste préparait ainsi une reconnaissance des droits qui sera effective à la Libération. Auteur d’une thèse récemment soutenue, Antoine Tarrago évoque aussi le rôle important des compagnes successives de Blum dans sa vie personnelle et politique Place Roger Salengro (ex Saint Pantaléon) à Toulouse Rassemblement pacifiste unitaire organisé par "La Libre pensée", "La Ligue des droits de l’homme", "Le Mouvement de la Paix" deva nt l’ancienn e résidenc e de Jaurès. Mercredi 11 novembre 2022 L’association des amis de Jean Jaurès à Toulouse manifeste notre fidélité à l’engagement pacifiste de Jaurès en participant à cette manifestation qui a eu lieu devant l’ancienne résidence de Jaurès, place Roger Salengro (ex Saint Pantaléon). Le trésorier, Jacques Poumarède prend la parole au nom de l’association Hôtel du Département : « Mémoire des génocides du XXéme siècle » sous l’égide du Conseil départemental de la Haute Garonne Vendredi 28 octobre 2022. La conférence “Mémoire des génocides du XXe siècle”, se tient au Pavillon République à l’Hôtel du Département dans le cadre des Chemins de la République, en présence de Vincent Gibert, vice-président en charge de l’Éducation, de la Vie associative, des Valeurs de la République, d’Aurélien Taravella, conseiller départemental, président de la commission Valeurs de la République, de Gérard Karagozian, vice-président de l’Amicale des Arméniens de Toulouse Midi-Pyrénées. Une table ronde, animée par Jean-Luc Laronce, en charge des Chemins de la République au Conseil départemental, réunira ainsi Raymond Kevorkian, historien, spécialiste du génocide des Arméniens, l’historien Vincent Duclert, président de la mission sur l’enseignement des génocides, Jeanne Uwambabazi, porte-parole de l’association des Rwandais, Esther Senot, rescapée d’Auschwitz et Dominique Celis, écrivaine rwandaise. Le XXe siècle a été marqué par de nombreuses tentatives des pouvoirs dominants de planifier la destruction systématique d’un peuple ou d’un groupe ou d’une partie d’un groupe ethnique, comme le génocide Arménien, la Shoah et le génocide des Tutsi au Rwanda. A l’heure où de nouveaux massacres de masse se perpétuent en Europe et dans le monde, cette conférence vise à comprendre et à décrypter, à l’aide de grands témoins, artistes et historiens, la mécanique de la destruction humaine, le sort des victimes et les conditions de reconstruction des rescapés. Avec Les Chemins de la République, le Conseil départemental réaffirme son engagement pour les principes de laïcité, de liberté, d’égalité, de fraternité, de respect, mais également de transmission de la mémoire, qui joue un rôle essentiel pour les jeunes générations. “Cette soirée débat, pour laquelle nous sommes entourés d’historiens, de témoins et d’écrivains est un évènement important pour tous ceux qui, comme le Conseil départemental, agissent au quotidien pour partager et transmettre les éléments essentiels à la connaissance et la compréhension du passé. Mémoire et transmission sont des axes forts de la politique du Département, au profit du grand public comme des jeunes générations. Ces engagements sont essentiels dans une période où la République est attaquée dans ses fondements et où le vivre-ensemble et l’égalité sont régulièrement menacés et remis en cause par les extrêmes et le populisme”, souligne Georges Méric. 163 ème anniversaire de la naissance de Jaurès, dépôt de gerbe devant la stèle de Jaurès à Toulouse Mercredi 3 septembre 2022 A cette occasion le PCF a convié l’Association des Amis de Jean Jaurès à Toulouse et la Société d’études jaurésiennes à un dépôt de gerbe devant la stèle de Jaurès à Toulouse, assurée par Pierre Lacaze et Christian Picquet, dirigeants nationaux et régionaux du PCF. Rémy Pech et Gilles Candar représentaient leurs associations. Tous les quatre ont animé ensuite un débat portant sur les grands thèmes de l’action de Jaurès : la gauche, la paix et la laïcité notamment. Jardin du Capitole Toulouse Au monument Jaurès , Commémoration de la mort de Jean Jaurès dimanche 31 Juillet 2022 Toulouse, Jardin du Capitole Dimanche 31 juillet à 10h au square Charles de Gaulle, Remy Pech, Président de l’association des Amis de Jaurès prononce son discours sur Jaurès aux côtés du maire-adjoint de Toulouse Mr Daniel Rougé. Dans l’assistance on peut repérer Hadrien Clouet député NUPES/LFI de la 1ère circonscription. Remy Pech retrace les campagnes menées par Jaurès pour écarter la guerre et souligne l’actualité de la pensée jaurésienne dans le contexte dramatique où le monde se trouve plongé depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022. 2022 R. Pech et R. Cazals Les socialistes dans les organisations internationales au XXème siècle Mercredi 31 mai 2022 Les socialistes français et l’Europe Dans une première partie, Rémy Cazals a montré comment le projet d’une société socialiste avait dès le XIXème siècle été conçu dans une optique européenne et mondiale. La plupart des penseurs socialistes français ont abondé dans le sens des Etats-Unis d’Europe évoqués par Victor Hugo dès 1848. Ils estimaient que la lutte contre le capitalisme et la lutte pour la paix ne pouvaient être dissociées. La Ière comme la IIème Internationale (qui établit son siège à Bruxelles, avec une présence de Jaurès dans le bureau socialiste international) manifestent bien cette exigence. Dans une deuxième partie, Rémy Pech rappelle le rôle fondamental joué par les socialistes dans la mise en place à partir de 1945 des institutions européennes (Conseil de l’Europe, Communauté européenne du Charbon et de l’Acier, Communauté économique européenne). Le traité de Rome a été signé en 1957 par les délégués français du gouvernement présidé par le socialiste SFIO Guy Mollet (Christian Pineau ministre des Affaires étrangères et Maurice Faure, secrétaire d’Etat aux affaires européennes). Mais il faut constater que, à deux reprises, en 1954 sous le gouvernement de Pierre Mendès France (à propos du projet CED d’armée européenne) et en 2005 lors du référendum sur la Constitution de l’Union européenne, la division des socialistes français a fait capoter les avancées mises en débat. Toutefois deux moments importants, le traité de Maastricht défendu par François Mitterrand et la création de l’euro sous le gouvernement de Lionel Jospin sont redevables de l’action des socialistes français. A noter également que le socialiste Jacques Delors a présidé la Commission Européenne de 1985 à 1995. La difficulté à mettre en place une Europe sociale et le débat jamais tranché du renforcement des institutions fédérales expliquent ce bilan mitigé, à l’heure où la guerre en Ukraine inscrit la construction d’une Europe Unie à l’ordre du jour. L’Association des amis de JJ à Tlse apporte son soutien à la pièce de Francis Fourcou, LE VOYAGE DE JEAN JAURES EN AMERIQUE, pièce de théâtre, d’après les discours et les lettres de Jean Jaurès en Amérique Mai 2022 Juillet 1911, Jean Jaurès a 51 ans. Sa vie est rythmée par ses voyages en train, où il lit, écrit, réfléchit, et aussi, le temps d’une pause, il visite, là un musée de peinture, ici des amis militants qui l’attendaient depuis des années. Invité par les socialistes argentins, le grand tribun se rend en Amérique Latine pour le plus grand voyage de sa vie. Il découvre un continent nouveau, une Amérique, qui du Nord au Sud voit ses populations indiennes massacrées, une terre de violence, d’immigration, de conflits. Lors de conférences publiques il déploie sa pensée et conquiert les publics attentifs à son discours humaniste, nourri d’une immense culture historique. Rémy PECH et Gilles CANDAR Le congrès de Toulouse de 1908 Mardi 22 mai 2022 Vincent DUCLERT Conférence sur le livre "CAMUS, des pays de liberté" Depuis sa disparition accidentelle le 4 janvier 1960, Albert Camus hante les consciences par sa figure absente, touche ses lecteurs par la beauté de son écriture, et rend les sociétés nostalgiques de la liberté pour laquelle il s’était inlassablement battu. Mercredi 15 mars 2022 RÉSUMÉ du livre de Vincent DUCLERT Paru le 8 janvier 2020 Essai (broché) » De telles qualités, littéraires autant que politiques, s’unissent dans son oeuvre inachevée et sa vie brève. Cette unité est restée souvent méconnue. Il était temps de retrouver Albert Camus dans la pensée héroïque qui fut la sienne et son écriture du monde où demeurent, comme des étoiles dans la nuit, des pays de liberté et de justice. Fondée sur des sources inédites, éclairée par l’étude de sa postérité, cette biographie restitue l’humanité d’un écrivain souvent seul et d’un intellectuel longtemps rejeté, prêt aux combats les plus essentiels. Un éclairage précieux sur la vie et l’oeuvre d’Albert Camus. « Historien des sociétés démocratiques contemporaines, biographe du capitaine Dreyfus et de Jean Jaurès, Vincent Duclert a dirigé le centre Raymond Aron (Ehess-Cnrs). Spécialisé dans l’étude des génocides et des crimes de masse, il poursuit ses recherches sur l’histoire des engagements intellectuels, culturels et civiques. Toulouse, manifestation de solidarité à l’Ukraine Dimanche 6 mars 2022 A l’initiative d’Ukrainiens résidant à Toulouse et avec le soutien de plusieurs organisations européennes dont Pulse of Europe, une manifestation de solidarité avec l’Ukraine est organisée à Toulouse le dimanche 6 mars. La manifestation part de la place Saint Cyprien pour joindre la place du Capitole en passant devant l’église Saint-Pierre des Cuisines où a été érigée une statue de la princesse Anne de Kiev, devenue reine de France au XIème siècle. Les adhérents des Amis de jaurès présents, bien d’autres se regroupe autour du monument Jaurès tout proche à l’issue de la manifestation. En ces heures dramatiques, le souvenir et l’exemple de l’apôtre de la paix nous inspirent et nous soutiennent. Mélanie FABRE " Faire de l’enseignement un service public : Jaurès, la gauche et l’abrogation de la loi Falloux. " Mardi 22 février 2022 Mélanie Fabre est normalienne agrégée d’histoire et docteure en histoire contemporaine et sciences de l’éducation, membre des comités de rédaction des Cahiers Jaurès et de la revue des Études sociales. Alors que la loi Falloux, adoptée en 1850, autorise l’existence d’un enseignement privé, majoritairement catholique, à côté de l’instruction publique et laïque, la question de la mise en place d’un monopole étatique intégral sur l’enseignement se pose au tournant du xixe et du xxe siècle, à l’heure de la République anticléricale. Derrière la liberté d’enseignement se cache en effet, aux yeux de la gauche, une opportunité laissée à l’Église, qui a récemment révélé son antidreyfusisme et son nationalisme, d’élever une partie de la jeunesse française loin de la République. Dans le sillage des lois Ferry des années 1880 qui ont créé l’école laïque, gratuite et obligatoire, et dans le contexte de la séparation des Églises et de l’État en 1905, il s’agit donc de revenir sur ce débat clivant à gauche, dans lequel s’investit « le monopoleur » Jaurès, dont la position sur la question évolue considérablement au cours de sa carrière politique, des années 1880 à la veille de la Grande Guerre. Gilles CANDAR Les associations d’amis de Jaurès et la société d’Etudes jaurésiennes depuis 1959 Mardi 18 janvier 2022 Le Café Jaurès du jour portait sur la Société d’études jaurésiennes, crée à la fin de l’année 1959 à Paris sous les auspices d’Ernest Labrousse (1895-1988), professeur à la Sorbonne, sollicité en ce sens par la nièce et filleule de Jaurès, Yvonne Régnier-Jaurès (1896-1982) et par le journaliste et historien Jean Rabaut (1912-1989). Ces derniers avaient initialement pensé reconstituer l’Association des Amis de Jean Jaurès qu’avait présidée au cours de la Grande Guerre puis dans les années suivantes le professeur Lucien Lévy-Bruhl (1857-1939). Le grand historien Ernest Labrousse, lui-même ancien journaliste à L’Humanité, ancien directeur de la Revue socialiste et directeur de cabinet de Léon Blum, lié à toutes les gauches (libertaire dans son adolescence, socialiste, communiste, à nouveau socialiste, PSA puis PSU…), les convainquit de se placer résolument sur le terrain certes de l’amitié, mais d’abord et surtout de la recherche. L’association fut longtemps animée par une des grandes « thésardes » de Labrousse, Madeleine Rebérioux (1920-2005) qui porta avec fougue et brio le renouvellement des études jaurésiennes et succéda n 1982 à son vieux maître à la présidence de la Société des études jaurésiennes. Colloques, rencontres, publications et livres se succédèrent de Paris au Midi et ailleurs, en France et à l’étranger. Le travail continue aujourd’hui. Les Cahiers Jaurès, institués par Vincent Duclert après de premiers essais lancés par Frédéric Moret, les accompagnent alors que s’achève bientôt chez Fayard la publication des Œuvres de Jean Jaurès en dix-sept volumes sous la responsabilité de la SEJ (2000-2023). La SEJ est une association nationale et internationale. Rolande Trempé, qui en fut longtemps l’active vice-présidente, Rémy Pech (membre du comité d’honneur), Rémy Cazals, Jean Faury, Jean-Marc Gabaude, Alain Boscus et bien d’autres chercheurs, universitaires ou non, mais tous liés au Midi occitan lui ont apporté une contribution décisive. L’association joua d’ailleurs un rôle important dans la préfiguration puis la mise en place du Centre national et musée Jean-Jaurès à Castres. Gilles Candar, président de la Société d’études Jaurésiennes Rémy CAZALS «Le rail, la poste et autres progrès : Lettres de Pierre Lucien Cayrol – 1839/1859» Mardi 4 janvier 2022 Professeur émérite à l’université de Toulouse-Jean-Jaurès, Rémy Cazals a beaucoup écrit sur l’histoire de l’industrie à Mazamet. Il a aussi découvert des personnages inconnus ou méconnus et a publié les écrits qu’ils nous ont laissés. Parmi eux, le poète Venance Dougados, la militante féministe Marie-Louise Puech-Milhau, Gustave Folcher combattant de la Deuxième Guerre mondiale, le tonnelier Louis Barthas caporal en 1914-1918. 1839-1859, deux décennies au cœur du XIXe siècle. À l’âge de 18 ans, Pierre Lucien Cayrol monte à Paris afin de préparer Polytechnique. À l’issue de ses études, il devient officier du génie à Metz, puis dans l’Est algérien où il construit des routes, et encore à Cherbourg, en Corse, à Montpellier, Sète et Port-Vendres. Durant cette période, il écrit à sa famille restée à Carcassonne 180 lettres qui font connaitre un jeune homme attachant. C’est là le premier intérêt de ce livre. De grands personnages figurent dans cette correspondance : le roi Louis-Philippe, Armand Barbès et François Arago, Napoléon III et le bandit corse Massoni. Sans oublier la merveilleuse tragédienne Rachel. Mais le principal intérêt de ces lettres est ailleurs. Pierre Lucien est le témoin et l’utilisateur des progrès réalisés dans tous les domaines, qu’il s’agisse du transport de passagers et de marchandises, de la transmission du courrier par la poste et des nouvelles par le télégraphe, de la vaccination et des cures thermales, de la lutte contre l’épidémie de choléra, du daguerréotype et des magasins de prêt-à-porter. Le lecteur découvre les progrès en même temps que l’auteur de cette correspondance qui fournit un éclairage concret sur l’évolution des conditions de vie de la société française.

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    L’association des Amis de Jean Jaurès à Toulouse organise toute l’année des conférences, des colloques, les célèbres Cafés Jaurès … L’association a été créée en 2012 par Jean-Jacques Rouch entouré d’universitaires et de citoyens toulousains. Elle rassemble plus de 300 adhérents et bénéficie de soutien de l’ensemble des collectivités territoriales sises à Toulouse. En 10 ans, elle a organisé plusieurs dizaines de conférences, cinq colloques et participé activement à la vie culturelle toulousaine. Les Amis de Jean Jaurès à Toulouse Une association dynamique ouverte à l’actualité et à l’avenir. L’association a été créée en 2012 par le journaliste et écrivain Jean-Jacques Rouch (1950-2016) entouré d’universitaires et de citoyens toulousains. Elle rassemble plus de 300 adhérents et bénéficie de soutien de l’ensemble des collectivités territoriales sises à Toulouse. Elle entretient des relations permanentes avec la Société d’Etudes Jaurésiennes présidée par Gilles Candar, et les autres associations jaurésiennes , notamment celles du Tarn dont Jaurès était originaire et dont il fut député entre 1885 et 1914. En dix ans d’existence, elle a organisé plusieurs dizaines de conférences, cinq colloques et participé activement à la vie culturelle toulousaine. Trois éléments rappellent l’importance de Toulouse dans sa carrière brutalement interrompue par son assassinat à Paris le 31 juillet 1914 : -Grand intellectuel, normalien il fut professeur de philosophie à l’Université qui porte son nom depuis 2014. Il y rédigea ses thèses et y professa de nombreux cours publics . – Elu municipal, il fut l’adjoint aux affaires scolaires et universitaires du maire Camille Ournac, de 1890 à 1893. Ce mandat exécutif fut le seul qu’il eût jamais exercé. Il produisit une activité prodigieuse, inaugurant les Facultés de sciences et de médecine en 1891 avec le président de la République Sadi Carnot, puis la Faculté de Lettres en 1892, mais aussi plusieurs groupes scolaires. –Journaliste prestigieux, il collabora de manière permanente à La Dépêche puis au Midi socialiste fondé par Vincent Auriol et Albert Bedouce en 1908. Toulouse fut avant Carmaux une étape décisive de son engagement socialiste. Il arbitra la grève des tramways en 1891 et inaugura place Saint-Sernin la Bourse du Travail en 1892. Et c’est au congrès SFIO de Toulouse qu’il devint en 1908 le leader incontesté du socialisme français. Fidèles à sa mémoire, nous participons aux cérémonies du souvenir qui se déroulent régulièrement depuis un siècle devant son modeste monument du square du Capitole. Mais nous voulons surtout éclairer l’actualité et préparer l’avenir en évoquant les principes qui ont guidé son action. En premier lieu la défense de la paix, qu’il paya de sa vie. Il fut à ce titre un grand Européen, soucieux de forger les instruments politiques d’un monde pacifié. Mais aussi la justice sociale, la laïcité, la recherche de la vérité, le droit des femmes, et la construction d’une société fraternelle respectant les cultures minoritaires . L’association ne se limite pas à l’évocation des grands événements dont il fut le témoin et l’acteur. Elle aborde bien des sujets d’une brûlante actualité en France et dans le monde. Elle est ouverte aux esprits curieux de toutes les générations et de diverses opinions et œuvre pour le « vivre ensemble » et la citoyenneté universelle. Rémy Pech Président honoraire de l’Université Jean Jaurès Président des Amis de Jean Jaurès à Toulouse Si vous aussi, vous souhaitez nous rejoindre pour y contribuer ? voici ci-dessous le bulletin d’adhésion de notre association que vous pourrez imprimer et adresser à Remy Pech Président. contact par mail : aajjt@orange.fr Télécharger document Adhésion Pourquoi cette association ? Jean Jaurès, dont le rayonnement fut et reste universel, a vécu à Toulouse de manière permanente pendant plus de six ans , entre 1883 et 1893. Il intervint ensuite fréquemment dans la vie politique et culturelle toulousaine et demeure, en tant que journaliste, l’un des « éminents collaborateurs » du quotidien La Dépêche. Une association dynamique ouverte à l’actualité et à l’avenir « Association Les Amis de Jean Jaurès à Toulouse » 8, rue Saint Henri 31000 Toulouse aajjt@orange.fr Prénom Nom de famille E-mail Message Merci pour votre envoi ! Envoyer

  • Place St Sernin | AMISDEJAURESTOULOUSE

    6 - Place Saint-Sernin. Jaurès professeur au lycée Saint-Sernin Place Saint-Sernin. Jaurès professeur au lycée Saint-Sernin Le « Lycée de jeunes filles » (aujourd’hui Lycée Saint-Sernin) a été ouvert le 7 janvier 1884 en vertu de la loi Camille Sée, votée le 21 décembre 1880 sous le gouvernement de Jules Ferry. Le bâtiment principal de ce lycée est l’hôtel Dubarry, construit en 1775 pour le beau-frère et ex-amant de la célèbre « du Barry », Jeanne Bécu, favorite de Louis XV, guillotinée en 1794. L’hôtel Dubarry avait été racheté par les bénédictines et transformé en maison d’éducation. Le recteur Perroud (1839-1919) et la directrice Emma Baillaud (1843-1934) ont choisi Jean Jaurès, tout nouveau maître de conférences de philosophie à la Faculté des Lettres, de préférence à un collègue jugé trop « mondain », pour y assurer un cours de « psychologie morale ». Il remplira sa charge de 1884 jusqu’à son élection comme député du Tarn en octobre 1885. Appréciation de la directrice Emma Baillaud (original aux Archives Départementales de la Haute-Garonne) : « M. Jaurès est un professeur de talent, d’une gravité et d’une simplicité qui lui sont propres et qui donnent à ses leçons une valeur toute exceptionnelle. » Jaurès a donné son nom à une belle salle 18ème siècle, où figure une plaque apposée en 2014 ainsi libellée : "Le 5 juin 2014, le salon d'honneur de l'Hôtel Du Barry a pris le nom de Jean Jaurès (1859-1914) Professeur au lycée Saint-Sernin" Voir aussi Fiche transversale Jaurès l’enseignant TELECHARGER ECOUTER LA VISITE AVEC UN GUIDE AUDIO Cliquez sur les icones pour atteindre les lieux du parcours Jaurès.

  • av d'alsace | AMISDEJAURESTOULOUSE

    3 - 42 bis rue Alsace et 15 rue Rivals. L’ancien siège de la Dépêche. 42 bis rue Alsace et 15 rue Rivals. L’ancien siège de la Dépêche. Jean Jaurès s’est rendu souvent à ces adresses pour son travail de journaliste. Il était tout jeune député du Tarn, lorsqu’il commença cette carrière, en 1887, sollicité par Rémy Couzinet, le directeur de la Dépêche. En 2009, pour le cent-cinquantième anniversaire de sa naissance, les éditions Privat ont publié un très gros livre contenant la totalité des articles de Jean Jaurès figurant en première page du quotidien toulousain (1 312 textes) ainsi que ceux de critique littéraire et artistique signés du pseudonyme Le Liseur. L’association des Amis de Jean Jaurès à Toulouse a obtenu de Privat et de La Dépêche du Midi l’autorisation de reprendre ces articles sur son site (https://www.amisdejaures-toulouse.info/jauresladepeche). En 1890, le siège de la Dépêche a été transféré au 57 rue de Bayard (œuvre de l’architecte Joseph Galinier, détruite en 1979). Le journal a alors agrandi et transformé les locaux de la rue Alsace, qui deviennent un hall d’exposition et une vitrine du journal. En 1926, la réalisation de la façade actuelle (que n’a donc pas connue Jean Jaurès) a été confiée au grand architecte et urbaniste Léon Jaussely (1872-1932). Il a dirigé le travail des mosaïstes Gentil et Bourdet (signatures visibles sur la façade) dans l’esprit Art Déco alors triomphant. Le dessin, dans les teintes bleu, beige et or, représente une effigie féminine rayonnant des différentes rubriques du journal, allant des sports et de la politique à la TSF naissante. Cette figure incarne la liberté de la presse, Marianne ou tout simplement La Dépêche. Voir aussi Fiche transversale Jean Jaurès le journaliste Parcours n° 4. L’ancien siège du Midi socialiste. TELECHARGER ECOUTER LA VISITE AVEC UN GUIDE AUDIO Cliquez sur les icones pour atteindre les lieux du parcours Jaurès.

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